Une personnalité de la Tradition et des derniers débris du diocèse de Nevers est mort ce 19 mai.
Curé de Marzy au nord de Nevers de 1963 à 2015, ne célébrant jamais que la messe tridentine.
Une feuille sédévacantiste (transmise par un ami lecteur du FC qui me sait concerné par Nevers) apprend que l'abbé Dominique Rousseau (ex-FSSPX) aurait dit la messe de requiem dans l'église de Marzy ce lundi. Elle prétend que le curé ne citait jamais le nom de l'évêque et "l'occupant du siège de Pierre" au canon et aux prières publiques. Ce fut certainement le cas depuis quelques années, mais certainement pas quand il était curé ou quand il disait la messe dans un château du Cher, pas très loin, pour des fidèles proches de la FSSPX. Feuille qui désinforme au nom de la "résistance"... Cet hebdomadaire met des guillemets pour parler de l'évêque ou quand il est question de "Mgr". On aura compris...
L'évêque de Nevers, qu'on a vu manifester avec les Je-suis-Charlie, aurait donc prêté avec charité l'église de Marzy pour ces deux prêtres en rupture de ban. On voudrait savoir si l'évêque est venu prier quelques minutes près du cercueil.
La sollicitude épiscopale aurait voulu qu'on laisse tranquille ce curé dans son presbytère jusqu'à la fin de ses jours.
Triste fin ecclésiale pour ce curé de choc qui s'en prenait régulièrement dans ses homélies à l'évêque régnant. Le dictionnaire à la fin du dernier livre de M. Chiron donne un exemple de curé qui finit dans la pseudo-résistance... Cela dit on en a vu d'autres avec des prêtres officiellement en communion avec leur évêque et le pape, mais qui n'avaient rien à voir avec un semblant de foi catholique et dont les messes prenaient systématiquement quelque distance avec le missel du NOM (comme c'est la règle, je sais, Nemo !). Et on en verra d'autres. On peut comprendre l'exaspération finale de ce curé dégommé et isolé dans les diocèses déchristianisés jusqu'à l'os.
A ma dernière messe de Pâques, l'autel de la cathédrale n'avait qu'une petit bougie dans un coin et quand l'évêque est entré dans le choeur, le cierge pascal n'était pas encore allumé. L'excellent prélat a chanté tout seul le Victimae paschali laudes. Pour le credo en latin, nous étions peut-être dix à savoir répondre à l'évêque. C'est le résultat éloquent de 60 ans de liturgie conciliaire appliquée. Un sociologue honnête y verrait une faillite absolue. Nemo me dira que c'est bien fait pour moi ! Je lui réponds que l'ancien curé de cette cathédrale, qu'il connaît, avait pourtant fixé six cierges sur cet autel, et qu'il en ajoutait un septième parfois...
Depuis, un chanteur pour dames âgées et adultes désaffiliés est venu chanter dans le choeur de la cathédrale (l'autel conciliaire fut même remisé pour laisser de la place ! ce qui prouve bien que c'est un meuble sans aucun caractère sacré). Le bonhomme est même monté en chaire. Ces simili sacrilèges ont eu lieu dans bien des cathédrales ces derniers temps pour les "nuits des cathédrales". Le FC n'en a pas fait état je crois. Les premiers surpris par ce bordel organisé dans les cathédrales avec les encouragements de l'affectataire, sont les fonctionnaires des services de l'Etat.
Je prierai tout de même de temps à autre pour le repos de l'âme de l'abbé Fleury.
50 ans curé traditionnaliste
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