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Entamée au printemps 2021, la phase préparatoire aux travaux du dôme angélique et de la toiture du logis des Clergeons devrait s’achever d’ici un mois. La procédure d’appel d’offre débutera ensuite. Quant au chantier de restauration, il devrait démarrer à la rentrée et durer environ deux années. Un temps nécessaire pour offrir à l’édifice complexe, car souvent remanié au cours de son histoire, une couverture flambant neuve.
Par Christophe BOUYER (christophe.bouyer@leprogres.fr)
Le grand échafaudage installé contre le dôme permet la réalisation des derniers diagnostics, il servira ensuite à la visite des entreprises qui répondront à l’appel d’offre. © Photos : Progrès/Christophe BOUYER
Alors qu’elle a connu quelques travaux d’entretien intérieur en début d’année, la cathédrale du Puy-en-Velay fait également l’objet d’un important programme de restauration de ses toitures. Entamées au printemps 2021, les études préalables concernant la couverture du dôme angélique et du logis des Clergeons devraient se terminer d’ici un mois.
Le grand échafaudage installé contre le dôme permet la réalisation des derniers diagnostics, il servira ensuite à la visite des entreprises qui répondront à l’appel d’offres. À la fin de l’été, les travaux devraient être prêts à démarrer. Ils doivent se dérouler durant deux ans.
« Des entrées d’eau étant toujours préjudiciables à la bonne conservation d’un édifice, ces travaux font effectivement partie des priorités. Attention ! Nous n’en sommes pas à redouter un écroulement, mais il temps de procéder à une restauration. À titre d’exemple, la couverture en plomb du dôme remonte à 1880, exception faite de quelques éléments qui ont été remplacés.
Après plus de 140 ans de bons et loyaux services, on ne peut pas reprocher aux matériaux de donner des signes de fatigue. Il n’y a d’ailleurs pas beaucoup de toitures qui peuvent s’enorgueillir d’avoir un âge aussi avancé », explique Étienne Barthélémy, l’architecte en chef des monuments historiques.
Joyau de l’art roman, la cathédrale Notre-Dame-du-Puy est classée au titre des monuments historiques depuis 1862 et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998. L’État, par sa Direction régionale des affaires culturelles (Drac) Auvergne-Rhône-Alpes, propriétaire des lieux et maître d’ouvrage, a commandé plusieurs études importantes à l’architecte en chef des monuments historiques, complétées par une campagne de relevés de pointe.
Outre le dôme angélique et le logis des Clergeons évoqués, d’autres études préalables à des travaux de restauration sont également engagées. Elles concernent la façade occidentale, le grand escalier de la cathédrale et la chapelle des Pénitents.
Les nouvelles technologies au chevet de l’édifice
La façade et le grand escalier ont été largement reconstruits au milieu du XIXe siècle. À la suite de problèmes de conception lors de ces travaux conjugués notamment au substrat géologique et archéologique, l’état des marches interroge, tandis que des désordres apparaissent sur la façade occidentale.Compte-tenu de sa localisation et des matériaux employés pour sa construction (tuf volcanique), la cathédrale pose des problèmes uniques au monde et suppose des protocoles de diagnostic et d’intervention précis et sur-mesure.
Afin de déterminer la cause de ces désordres « qui ne représentent pas de péril », nous assure-t-on, un diagnostic a donc été confié à l’architecte en chef des monuments historiques que la Drac a fait compléter par des relevés 3D thermiques et photogrammétriques réalisés par un drone. Ces opérations ont permis de documenter l’état sanitaire des parements de l’ensemble avec un niveau de définition inédit.
Les études préalables en cours permettront de réaliser des travaux de restauration sur des éléments emblématiques de l’ensemble cathédral : le dôme angélique et le logis des Clergeons dans un premier temps ; la façade occidentale et le grand escalier de la cathédrale ensuite ; la chapelle des Pénitents enfin. © Photo Progrès/Michel TAFFIN
Le montant de l’opération s’élève à 2,6 millions d’euros. Le financement est assuré à 100 % par l’État grâce au Plan cathédrales du Plan de Relance. La Drac (Direction régionale des affaires culturelles) Auvergne-Rhône-Alpes - Conservation régionale des monuments historiques est maître d’ouvrage. La maîtrise d’ouvrage est confiée à Étienne Barthélémy, architecte en chef des monuments historiques.
La façade et le grand escalier ont été largement reconstruits au milieu du XIX e siècle. Photo Progrès /Michel TAFFIN
Des siècles d’entretien et de restauration
L’histoire des réparations, restaurations et aménagements à la cathédrale Notre-Dame-du-Puy s’étale sur des siècles. Plusieurs ouvrages consacrés à l’édifice mentionnent des documents médiévaux évoquant d’importantes réparations à la suite d’une succession de séismes. Aujourd’hui, c’est un monument fortement bouleversé au fil des époques qui s’offre au regard des visiteurs.
Le dernier gros chantier en date remonte à la période 1994-1999 où la restauration de l’ensemble a permis la restitution de l’escalier central fermé au XVIIIe siècle, la réfection des parements intérieurs et le déplacement de l’orgue remonté sur une tribune neuve en fond de nef… En 2004 et 2005, c’était au tour du porche ouest d’être rafraîchi.
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