Est paradoxale. Lorsqu'ils pensent à l'Allemagne et aux pays germanophones (Luxembourg, Suisse, Autriche), les catholiques français, surtout les Traditionalistes, pensent qu'il s'agit de pays protestants où la chrétienté a disparu depuis longtemps.
En réalité, l'Eglise catholique est (était jusqu'à peu), dans ces pays voisins, mais que nous considérons comme lointains, très riche et puissante, mais puissante socialement.
Dans ces pays, l'Eglise catholique bénéficie d'un statut institutionnel très avantageux. Et elle demeure, plus ou moins, l'inspiratrice de traditions locales, très vivaces, qui remontent, de manière presqu'ininterrompue, à la chrétienté médiévale et forgent l'identité de ces pays.
Mais, le danger pour ce catholicisme institutionnel, très lié à la société, qui n'a pas connu le traumatisme de la Révolution française et du laïcisme agressif, et qui n'est donc pas vacciné contre eux, c'est qu'il épouse trop les modes idéologiques et les politiques des pays où il se situe et est très influencé par le Protestantisme avec lequel il cohabite, luthérien surtout, et calviniste en Suisse. Dans ce contexte, Vatican II a, bien entendu, été déterminant pour lui donner son visage actuel.
A l'instar du Protestantisme, le discours de l'Eglise catholique, dans ces pays, se limite désormais à défendre des causes sociétales et à des considérations sur l'écologie, les migrants, et, de manière générale, à reprendre à son compte la moraline "politiquement correcte" de nos sociétés occidentales et à la présenter comme "évangélique".
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