Le livre issu de la thèse ultra-lubacienne de Mère Marie de l'Assomption, la protégée du cardinal Ouellet, qui nous a été récemment donnée pour la solution définitive à toutes les controverses sur les rapports entre nature et grâce chez saint Thomas d'Aquin, a été proprement étrillé par Iacopo Costa, qui n'est pourtant pas un intégriste, dans le Bulletin des doctrines médiévales publié par la commission léonine.

En bref, Mère Marie de l'Assomption confond Dieu et le bien universel (même si elle se garde d'en tirer les conclusions panthéistiques qui devraient s'en suivre), elle fait un usage naïf des outils lexicographiques informatiques, tend fréquemment à la paraphrase, tient peu compte du contexte des citations mobilisées ou encore utilise les traductions modernes d'Aristote au lieu d'utiliser les textes latins dont se servait saint Thomas en son temps.

La recension reproche également à la religieuse dominicaine de sortir totalement saint Thomas de son contexte médiéval, ce qui est particulièrement piquant quand on songe que les tenants de cette approche prétendaient précisément renouer avec le vrai Thomas de l'histoire contre celui des commentateurs.

Peregrinus

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