Le « Credo in unum vaccinum » pousse ses adeptes à des pressions au nom du Bien. Dans notre entourage, un homme de 30 ans en a fait les frais, l’été dernier : pour faire plaisir à ses parents retraités, avec qui nous sommes amis, il s’est fait vacciner par un vaccin-Covid, alors qu’il était très réticent, et trois semaines après la première injection, il est mort d'une crise cardiaque suivie d’une hémorragie cérébrale. Ses parents, catholiques pratiquants, pensent qu’il soit mort du Covid, ils sont tristes de sa mort, et ont la conscience tranquille puisque « c’est un acte d’amour de se faire vacciner ». Il nous est impossible de parler de cela à ces amis. Si un jour ils ouvrent les yeux, ils seront effondrés.

Parfois, c’est le contraire : de jeunes adultes vaccinés qui poussent leurs parents ou leurs grands-parents à se faire vacciner contre le Covid, et refusent de les rencontrer si ceux-ci ne le font pas, et nous constatons que cette injonction marche, mais au prix d’abîmer profondément les relations entre parents et enfants.

Ainsi, les moralistes ont un nouveau cas de conscience à étudier actuellement : celui des catholiques, qui en toute bonne foi, pratiquent l’injonction vaccinale contre la conscience d’autres catholiques, et celui des catholiques, qui cèdent à cette injonction, contrariés à l’idée de se fâcher avec leur famille ou leurs amis. Devant cette abdication de la conscience, il faut rappeler la phrase célèbre d'un saint, le Cardinal Newman :« Si je devais lever mon verre, je le lèverais d’abord à la conscience, puis au pape ». De plus, l’infaillibilité pontificale ne concernant que la foi et les mœurs, et non la santé, il est anormal que les catholiques se laissent impressionner par les propos de François sur les vaccins-Covid, donc la conscience de chaque catholique doit rester souveraine en matière de santé.

Et nous devrions aussi relire la célèbre comédie de Jules Romains, Knock ou le Triomphe de la Médecine, prophétique pour notre époque. L’humour, c’est ce qui manque le plus en ce moment, l’humour qui empêche l’homme de sombrer dans l’orgueil et la tyrannie.

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