CHAPITRE IX. SOCIÉTÉ DE JÉSUS ET DE MARIE
Pour se conformer aux ordres de son Père, Jésus n'est point arrêté par les saintes larmes de sa mère, ni par la douleur de saint Joseph, si affligés de son ,absence; il sacrifie les sentiments et les tendresses du plus saint et du plus cordial des enfants. Il était même disposé d'aller jusqu'au bout du monde si son Père céleste l'eût désiré de lui; et quand il n'aurait jamais dû revoir la très-sainte Vierge en cette vie, et que même elle eût été mille fois plus affligée encore de son absence, jamais la douleur de sa mère, qu'il sentait lui-même si vivement, ni son amour pour elle, ne lui auraient donné d'autre pensée.
Aussi lorsque ses parents le retrouvèrent dans le temple, sa mère lui ayant dit : « Mon Fils, pourquoi en avez-vous usé de la sorte avec nous? Voilà que votre père et moi nous vous cherchions tout affligés ; » Jésus leur, répondit: « Pourquoi me cherchiez-vous? ne saviez-vous pas qu'il faut que je sois occupé aux oeuvres de mon Père? » C'est-à-dire que je dois travailler pour les intérêts de mon Père céleste, qui a sur vous un souverain domaine, et que je dois oublier tout pour faire sa volonté adorable.
Si l'enfant Jésus parle ici à ses saints parents avec tant de fermeté, il ne faut pas croire que de son côté il n'eût pas été affligé de leur éloignement. Il sentait vivement dans son coeur toutes ces inclinations justes, innocentes et pures, qui restent dans les enfants pour leur père et leur mère.
Comme elles tirent leur origine de Dieu, qui se plaît a imprimer dans les enfants ce sentiment de retour envers leurs parents, pour l'obligation qu'ils leur doivent de lêtre qu'ils ont reçu par eux, Jésus, qui tenait son propre corps de la chair très pure de Marie, les ressentait comme nous, avant sa résurrection.
Aussi l'évangéliste ajoute-t-il, après le récit précédent : Il partit ensuite avec eux, se rendit à Nazareth, et il leur était soumis; et l'Évangile, ne fait point mention d'aucune autre vertu de Jésus-Christ, pendant trente ans, que de sa soumission et de son obéissance à Joseph et à Marie.
C'est le propre d'un fils d'obéir à son père; Notre-Seigneur, comme Fils parfait du Père éternel, lui a obéi depuis le commencement de sa vie jusqu'à sa mort; et s'il a vécu ainsi sous la direction de Joseph et de Marie, c'est qu'il envisageait l'un et l'autre comme des images vivantes du Père éternel.
La fidélité de son obéissance était même telle, qu'à moins d'une conduite extraordinaire de Dieu son Père sur lui, comme dans sa retraite au temple, il soumettait les lumières du Saint-Esprit en lui à l'approbation de Marie et de Joseph, Dieu résidant visiblement dans l'un et dans l'autre pour leur faire approuver les sentiments intérieurs qu'il lui communiquait.
C'est l'exemple de soumission que Jésus-Christ a voulu donner à l'Église pour l'instruction des particuliers, lesquels ne peuvent pas se promettre une conduite de Dieu plus spéciale qu'il ne l'avait lui-même. Il n'y a personne exempt de soumission, quelque communication que Dieu lui fasse de ses lumières, et toujours faut-il faire approuver ses sentiments par celui qui tient ici-bas la place de Dieu.
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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