Vous écrivez :
Parce que le ministre habituel de ce sacrement doit être l'évêque et ne l'est pas toujours, parce que les paroles (la forme) de ce sacrement ne sont pas toujours conformes et parce que la matière n'est pas toujours de l'huile d'olive naturelle (la matière).
C'est vrai qu'il y a eu une telle pagaille qu'on a pu penser que des abus liturgiques ont touché des points essentiels concernant la validité du sacrement ; je crois que ces abus graves sont quasiment inexistants aujourd'hui, mais s'il y a une raison sérieuse de douter on peut toujours faire une cérémonie sous condition.
Là où on ne peut que vous reprendre, c'est quand vous laissez entendre que le ministre de la confirmation doit être un évêque. En effet vous mentionnez le fait que le ministre du sacrement n'est pas évêque pour contester la validité.
Toutefois vous parlez d'un ministre "habituel" : mais alors il peut y avoir des ministres non habituels !
Bon, alors raisonnons en termes théologiques précis. L'Eglise parle, dans ses catéchismes et ses codes de droit canon, de ministres ordinaires ou extraordinaires.
Le catéchisme du concile de Trente dit effectivement que seul l'évêque est le ministre ordinaire de la confirmation ; ce faisant, il sous-entend qu'il peut y avoir des ministres extraordinaires, donc non évêques, simplement il ne précise pas qui ils sont.
Cette lacune est comblée par le code de 1917 (c. 782ss) qui énumère de nombreux cas où de simples prêtres peuvent donner la confirmation, et il est de doctrine constante que tout prêtre, même interdit ou réduit à l'état laïc, a le devoir de confirmer un fidèle baptisé mourant qui n'aurait pas été confirmé.
On voit ainsi que ce n'est pas une nouveauté post-conciliaire de dire que l'Eglise peut accorder à un simple prêtre la faculté de donner la confirmation, il s'agit là de quelque chose de disciplinaire, et donc l'Eglise peut élargir les circonstances dans lesquelles on peut accorder cette faculté.
Votre dévoué Paterculus