Dans un sens, le Motu proprio de 2007 a désarmé certaines critiques et a même créé une dynamique favorable au rite traditionnel. Le résultat est que le clergé qui se rapproche de l'ancien rite peut invoquer un Pape assez proche, et non plus l'Eglise d'avant le Concile... Il suffit de faire la comparaison entre les deux souverains pontifes. Mais je pense que le Motu proprio de Benoit XVI a désarmé, indirectement, les critiques sur la FSSPX. Même si son objet était limité (la liturgie) et que la situation n'a pas été bouleversée (le rapprochement des deux rites est limité, parce que tout simplement, la forme ordinaire reste dominante), le texte désamorce les critiques à l'égard de la FSSPX: si elle existe, c'est parce qu'il y a un problème. C'est aussi simple que cela. Et le fait de traiter de la question du rite a montre une envie d'apaiser la situation.

Mais en même temps, tout ce qui s'est créé autour de la FSSPX dans les années 80 a eu des conséquences sur ce développement qui devait aboutir au texte de Benoît XVI. A sa manière, le Motu proprio de 2007 est une conséquence indirecte de ce développement de la FSSPX. A son tour, ce mouvement actuel - si l'on en croit l'article sur la Pologne - dont bénéficie la FSSPX aura des conséquences sur l'Eglise, s'il est solide et conséquent. Il suffira à un autre pontife de récupérer ce qui a été semé...

Bref, c'est comme le paradoxe de l'oeuf et de la poule: on ne sait pas qui entraîne qui... Mais j'aurais tendance à dire que plus il y a des forces, à la fois dans l'espace et dans le temps, mieux c'est. Et qui ce qui a joué à un moment peut aider à une autre moment.

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