ni un évêque qui sait devoir être transféré.

Pas même à sa mère.

Le reste est supposition gratuite, et éventuellement flatterie de bas étage d'un prêtre à un autre.

Un quotidien national pensait à l'évêque d'Orléans pour Paris.

On rêvait tout haut d'un destin national pour récompenser l'honneur de l'épiscopat (dixit Bernie dans Libé).

Riposte catholique avait relayé l'article de MagCentre, canard local de gauche sans aucun intérêt ni aucune compétence en matière ecclésiale (encore moins que La Croix).

Voilà ce qu'il racontait, notamment :

"À priori, Jacques Blaquart qui est plutôt un évêque “de terrain” que papabile, ne part pas favori. Il s’est cependant récemment distingué, notamment à la pointe dans la lutte contre la pédophilie dans l’Église. Mais aussi d’autre part récemment en appelant clairement à voter contre Marine Le Pen et en choisissant le bulletin Macron dans une interview à RCF Orléans qui a fait grand bruit. Mais le Pape François qui nomme les évêques et archevêques est coutumier d’une certaine “transgression” dans les nominations."

"Grand bruit" est aussi flatteur.

Il n'y a guère que les salariés diocésains, les prêtres du diocèse et ceux qui n'apprécient pas cet évêque qui se soucient de ses positions politiques. Soit deux cents personnes à tout casser.

Chaque année, des étudiants en histoire découvrent sur le campus d'Orléans qu'il existe encore un évêque à Orléans (ce n'est pas lié au détenteur de l'office, mais au fait que la cathédrale soit morte et que le catholicisme est sous les radars dans la société locale, que bien des étudiants sont à l'Université comme moi dans une salle de sport). De la même manière, j'ignore tout du nom de la préfète (sic) sinon qu'elle a été nommée par le pouvoir après avoir agi dans une société immobilière, sans être passée par la carrière habituelle. Je ne saurais dire le nom du président du conseil départemental tant la politique n'a plus aucun intérêt. Il en est ainsi de nos évêques, dans la société.

Le nombre important de sièges vacants comme les abbayes qui vivent plus d'une année sans abbé, prouve que personne ne veut du lieu, que l'abbaye est trop tiraillée ou encore qu'un diocèse peut vivre sans évêque. On a bien vu la Belgique sans autre gouvernement que celui qui expédiait les affaires courantes. La papauté a connu une vacance de trois ans, et même plus. C'est ce qui poussa à instituer le conclave. Pie XII a montré qu'un Secrétaire d'Etat n'était pas plus utile que cela, et sous Benoît XVI on a vu l'utilité d'en avoir un de pareil...

Comme dirait Galabru dans le magnifique Horloger de St-Paul : vive Dieu ! vive l'anarchie !

Anarchie de droite, s'entend.

Cela rejoint la question que Nemo posait la semaine passée au sujet des compétences et incompétences des uns et des autres. On peut penser que tel ou tel est indigne de sa charge ou de sa fonction. Louis XVI l'était. Elizabeth II aussi. L'Eglise ne bénéficie pas d'un régime spécial à cet égard rendant quelqu'un de bon gouvernement ex officio. Les théologiens diront que le sacrement opère, que l'ordination épiscopale ou sacerdotale etc. Les Philippe étaient ordonnés, comme Riobé et les papes pornocrates des temps anciens. J'ai bien pris note de tout cela, comme des fils de cardinaux ou des évêques anti-nucléaires qui s'éclairent certainement à la bougie.

Cela dit, l'auxiliaire de Lille succéderait à Toulouse à son semblable. Je ne crois pas du tout que la fonction ou le siège puisse changer un homme, surtout après ses 40 ans... Quand le pli est mal pris, il n'existe pas de fer à repasser.

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