CHAPITRE III. PRÉSENTATION ET SÉJOUR DE MARIE AU TEMPLE
D'ailleurs, quand ils auraient offert leurs sacrifices en esprit de foi, ils n'auraient pas su adorer le Sauveur dans toutes les figures qui le représentaient et dont la multitude était presque infinie, faute de lumières pour l'y découvrir.
Personne alors n'y avait vu encore dans toute son étendue le mystère de Jésus-Christ qu'elles exprimaient, et personne aussi ne lui avait rendu par avance tous les devoirs que méritait sa grandeur La très-sainte Vierge seule était capable de rendre ces devoirs, parce que, seule, elle avait reçu en plénitude la science des mystères du Fils de Dieu.
Dans toutes ces ombres, si différentes et si multipliées, dans les cérémonies, les sacrifices, le temple, dans l'histoire même du peuple de Dieu, elle le voyait représenté nettement et universellement, tant à cause de l'éminence de sa foi qu'elle avait reçue plus grande que le reste de tous les saints de l'ancien Testament, qu'à cause des privilèges attachés à sa dignité auguste de mère de Jésus-Christ.
Les figures de la loi devaient, en effet, être découvertes à Marie, qui appartenait de si près au Fils de Dieu, et qui devait être présente à tous ses mystères.
D'ailleurs Dieu, qui lui avait donné toutes les grâces et tous les privilèges possibles, l'avait gratifiée de celui-là, afin qu'adorant et honorant le Verbe incarné universellement sous tous ses symboles, elle fût le digne supplément des prêtres et de toute la loi, et la parfaite adoratrice de Jésus-Christ.
Voyant donc que ses pères avaient manqué à honorer et à glorifier la majesté du Verbe incarné, objet de leur religion, Marie veut suppléer à leur devoir par charité fraternelle aussi bien que par religion envers Dieu.
Plus éclairée que tous les prêtres, et ayant autant de lumières de l'esprit de Dieu que ceux-ci en avaient de celui de la chair, elle voyait, adorait et contemplait Jésus-Christ dans toutes ses figures.
Après avoir vu tant de fois cette beauté adorable représentée à son esprit, par sa présence , intérieure, elle la reconnaissait dépeinte grossièrement dans ces images sensibles.
Elle était comme environnée de Jésus-Christ; elle le voyait partout, et, dans un sens, elle était la plénitude de la loi, faisant sur le déclin de cette loi ce qui ne s'était point fait encore avec perfection depuis son institution primitive.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !