Le prêtre peut l'encourager à aller dénoncer les faits, voire avec son accord, le faire lui-même je suppose.
C'est d'ailleurs beaucoup plus facile dans le cas d'abus commis par un ecclésiastique que dans le cas d'abus commis dans le cadre familial, où l'enfant aura naturellement beaucoup plus de réticences à dénoncer des membres de sa famille.
J'en profite pour rappeler que le droit français n'oblige pas à dénoncer sur la base de propos entendus en confession. Les deux points à considérer sont :
- le code pénal punit la violation du secret professionnel (auquel est assimilé le secret de la confession) SAUF dans certains cas comme les abus sexuels sur mineurs. Autrement dit, le confesseur qui violerait le secret professionnel dans ce cas ne serait pas poursuivi pénalement. Mais rien ne l'y oblige.
- celui qui se refuse à dénoncer pourra éventuellement être poursuivi pour non assistance. Encore faudra-t-il prouver que le confesseur a des éléments qui lui démontrent qu'il y a une forte probabilité de récidive et qu'il n'avait pas d'autre moyen d'intervenir que de signaler à la justice.
Bien sûr, à la suite de ce rapport, on n'est pas à l'abri d'une modification de la loi. Mais en l'état... rien n'oblige à violer le secret sacramentel.
Cordialement
Meneau
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !