Parlons de votre travail de préfet... Votre dernier document était le rejet de la bénédiction des unions homosexuelles. Que diriez-vous à ceux qui voient une contradiction dans l'accueil de ces personnes comme le demande le pape ? -Je leur dirais une chose simple : lisez attentivement ce que dit le pape François et lisez attentivement le texte de la congrégation. Ce ne sont pas des choses différentes, elles sont parfaitement cohérentes.
Le Pape, par exemple, lorsqu'il est revenu récemment de Slovaquie, a insisté très fortement sur ce que signifie le mariage chrétien. En même temps, nous devons tous accueillir ces personnes, qui en doute ? Dieu les veut aussi, qui en doute ? S'il y a eu un rejet social, cela ne va pas, cela va à l'encontre de la foi et de la morale chrétienne. C'est très clair.
Ils viennent d'institutionnaliser l'accès des femmes aux ministères d'acolyte et de lecteur. C'est un pas vers la participation réelle et effective de chaque baptisé à la mission de l'Église. Y a-t-il encore un chemin à parcourir ?
-Quel était le principe de cette modification de Ministeria quaedam à l'époque de Paul VI ? Il était clair que l'acolyte et le lectorat étaient des ministères laïcs. Dans un premier temps, en raison du poids de l'histoire, ils ont été réduits à des hommes. Et maintenant, nous sommes arrivés à la conclusion que, s'il s'agit de ministères laïcs [souligne les syllabes], ils sont destinés à tous les laïcs et, par conséquent, également aux femmes laïques. Les femmes ne pouvaient pas être exclues. Ceci est très positif pour l'Eglise et ouvre la voie, car il est dit que d'autres ministères peuvent être créés - soit dans l'Eglise universelle, soit dans les différentes conférences épiscopales - selon les besoins pastoraux.
Le rôle des femmes dans l'Église s'accroît et, au Vatican, des femmes occupent des postes à haute responsabilité. Le fait que le ministère sacerdotal soit réservé aux hommes depuis le début de l'Église n'est pas une discrimination. Le principe mariologique est très important dans l'Église : Marie n'était pas prêtre, ni saint Pierre, ni détentrice des clés du Royaume, et pourtant elle est la personne que nous vénérons le plus après Notre Seigneur. Cela doit nous éclairer, cela doit ouvrir nos horizons.
Je comprends que ce processus sera étroitement lié au parcours synodal ?
-Bien sûr.
Au cours de l'année écoulée, vous avez parlé de la protection de la vie et vous avez abordé la question de la moralité des vaccins, en soulignant qu'ils sont utiles pour protéger la population, en particulier les plus vulnérables, mais qu'ils doivent être volontaires. Comment maintenez-vous l'équilibre ?
Sans tomber dans la casuistique, je pense que nous avons une obligation envers nous-mêmes et envers les autres. Ce n'est pas seulement quelque chose qui me touche personnellement, cela touche la société. Nous sommes tous responsables les uns des autres.
Le pape insiste sur les progrès de la vaccination dans les pays les moins avancés...
-Nous devons faire en sorte que les biens de la terre appartiennent à tous. Ces biens sont les aliments et les boissons, mais aussi la santé.
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SMM
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