Je trouve que vous écrivez très bien ce qui doit démanger certains depuis quelques temps, moi y compris. Même si je considère la FSSPX toujours nécessaire.
Elle paie chèrement la liberté qu'elle s'octroie et ne démérite pas par sa constance. A mon plus infini regret, sa méfiance à l'égard de Rome s'avère justifiée. Hélas, quand cette dernière tolère et encourage des dérives propres à perdre des âmes, la première se trouve dans une situation de funambule où l'on se défend du schisme tout en n'obéissant plus à rien, créant de fait un danger d'une autre nature pour ma pauvre âme secouée par les vicissitudes de l'Eglise de notre époque.

qui va les écouter puisque leur discours est parasité par des préoccupations matérielles

Oui. Au risque de mettre en cause crédibilité, réputation, et de détourner de l'essentiel. Les dégâts peuvent être plus grands qu'il n'y paraît. Comme dans l'Eglise sauce V2, ceux qui comptent ne sont pas seulement les catholiques qui vont à la Messe, mais ceux qui, croyants, ne sont plus du nombre, par lassitude de l'excès (ou de l'excès inverse).
Ce n'est pas ce qu'on attend en général de la FSSPX ou d'autres. Mais ceux qui assistent attendent cela, et s'en délectent, quand d'autres se demandent ce qui leur arrive.

Il n’y a pas de plan diabolique sinon celui de vous détourner de l’essentiel : Notre Seigneur Jésus Christ

Oui, si ce n'est que l'homme dépasse souvent les attentes et est bien capable de se faire serviteur du Mal de plein gré.

Le combat de la Messe chez un jeune prêtre, c'est neuf. Chez un vieux prêtre, ça a 20 ans, 30 ans, 50 ans ou plus... Au fil des sermons, difficile de tenir la distance. Aussi, on dérive sur des sujets "du temps", forcément clivants.
On sait que tout ce qui arrive est connu et toléré par Dieu. On s'inquiète légitimement de certaines dérives. Et à un certain moment intervient notre propre dérive, quand l'actualité prime le spirituel. Les prêtres n'en sont pas à l'abri, surtout quand, l'esprit aiguisé par des brimades romaines ou épiscopales injustes, ils savent que l'autorité peut être en tort. L'erreur, pourtant, ne retire pas la légitimité en elle-même.

Nous sommes dans une crise qui oppose légitimité et légalité dans le monde civil, comme dans l'Eglise.
Dans l'Eglise, il me semble qu'en plus, nous avons une crise du Droit canonique, incapable de fournir un processus de Justice adapté à fournir des réponses attendues sur les textes romains, et sur le souverain pontife lui-même. De plus, la compilation des lois de l'Eglise dans un code il y a presque 100 ans, à ouvert la voie à ce que nous connaissons dans nos propres démocraties occidentales : la frénésie réglementaire, découplée de la philosophie du droit et de son histoire.
Un texte dérange ? Modifions la virgule, peu importe l'origine de tout cela, puisque le processus normatif autorise le changement, par définition. Le CIC, déjà réformé, a tué le respect du droit de l'Eglise.
On ne bascule pas du bien au mauvais, ou inversement, au gré d'un texte de droit. La morale ne peut changer, sans quoi elle n'existe plus, car elle devient variable.

     

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