CHAPITRE VII - MORT BIENHEUREUSE DE SAINT JOSEPH
Quel jour saint Joseph est-il mort ?
Gerson dit, au contraire, que, dans les régions d'outremer, la mémoire de saint Joseph se célébrait l'octave de la Purification, c'est-à-dire, le 9 février; il ajoute cependant qu'à Milan, les frères Augustins la célébraient le 19 mars, coutume qui se pratiquait dans bien d'autres endroits encore, ainsi que nous en informent les martyrologes cités par Papebrochius et d'autres encore.
En vérité, l'opinion la plus probable semble bien que saint Joseph soit mort le 19 mars. Car c'est le jour où 1'Eglise Romaine, dans sa liturgie, célèbre cet événement quand elle chante : « C'est en ce jour même que Joseph mérita les joies de la vie éternelle. »
Or, s'il est vrai que les dates fixées dans le Calendrier ne correspondent pas toujours à celles de la mort des Saints qu'on célèbre, puisqu'elles coïncident quelquefois avec l'anniversaire de leur translation, ou, dans le cas d'un Pontife, avec celui de son élection épiscopale, néanmoins, comme la date fixée dans la liturgie pour la mort de saint Joseph est reconnue par presque toutes les églises latines, vouloir sans preuves contraires, écarter cette commune opinion, serait pour le moins téméraire.
Rappelons-nous d'ailleurs ce que nous avons dit plus haut, que c'est probablement à Jérusalem, vers le temps de Pâque que mourut saint Joseph; ce qui nous met à l'aise avec la date marquée. Ajoutons qu'à Bologne, en Italie, où semble-t-il, fut inauguré le culte public du saint Patriarche, cette fête, de temps immémorial, se célébrait précisément le 19 mars.
Comment mourut saint Joseph
Pour ce qui est du genre de mort auquel saint Joseph dut succomber, comme nous ne lisons pas qu'il ait été frappé de mort violente, nous ne pouvons mieux faire que suivre le sentiment commun des fidèles, sentiment que l'Eglise elle-même semble encourager, à savoir que le saint Patriarche a succombé aux conséquences d'une maladie mortelle, et qu'il mourut, assisté par Jésus et Marie lui prodiguant les soins les plus affectueux : ce qui rend cette mort la plus enviable que l'on puisse imaginer.
C'est là précisément ce que chante l'Eglise le jour de sa fête : « Heureux êtes-vous, ô saint Patriarche, trois fois heureux, pour avoir, à votre heure dernière, reçu les soins empressés du Christ et de la Vierge, vous réconfortant par leur céleste affection. »
Belles paroles de saint François de Sales
« On ne peut quasi pas bonnement douter, écrit saint François de Sales, que le grand saint Joseph ne fust trespassé avant la Passion et Mort du Sauveur, qui, sans cela, n'eust pas recommandé sa Mère à saint Jean. Et comme pourroit-on donq imaginer que le cher Enfant de son cœur, son Nourrisson bien-aymé, ne l'assistât à l'heure de son passage? BIENHEUREUX SONT LES MISERICORDIEUX, CAR ILS OBTIENDRONT MISERICORDE.
Hélas, combien de douceur, de charité et de Miséricorde furent exercées par ce bon Père nourricier envers le Sauveur Ihors qu'il nasquit petit enfant au monde! et qui porroit donq croire, qu'iceluy sortant de ce monde, ce divin Filz ne lui rendist la pareille au centuple, le comblant de suavités célestes?
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde