On voudra bien m'excuser de créer un nouveau fil, mais il y a beaucoup à dire au sujet de ce motu proprio.

Une formule, parmi bien d'autres, devrait nous étonner tous : le pape a décidé de mettre un terme à « l’érection de nouvelles paroisses personnelles, liées davantage au désir et à la volonté des prêtres individuels qu’aux besoins du “peuple saint et fidèle de Dieu” ». C'est sur ce point que j'ouvre la discussion.

Ce passage, dans le choix des termes et la vision qu'il suggère, montre que le texte a été écrit dans un esprit revanchard et mesquin. J'aimerais d'abord savoir ce que veut dire l'expression prêtres individuels. Je ne connais pas de prêtres collectifs. Les prêtres sont des individus et ne peuvent se dédoubler. La redondance traduit de manière maladroite l'idée que le courant traditionnel, selon l'auteur, se réduirait à l'individualisme d'une poignée de prêtres isolés et marginaux, sur lesquels on jette le discrédit, supposant qu'ils ne chercheraient qu'à assouvir leur volonté propre, forcément malsaine. Comme si aucun de ces prêtres n'avait le désir sincère de servir le Seigneur et de le communiquer avec zèle. C'est offensant.

Ce texte n'est pas seulement une insulte adressée aux ministres qui célèbrent dans la liturgie traditionnelle, il se moque également des fidèles. La flatterie qui consiste à les désigner par la belle périphrase peuple saint et fidèle de Dieu (qui est en fait une autocitation du pape tirée de La Miséricorde : le pape François médite la Bible) n'est rien d'autre qu'un cache-misère cynique voire pervers. Si l'érection de paroisses personnelles s'explique par la seule volonté de prêtres gonflés d'orgueil, cela signifie que les laïcs sont des naïfs et des simples d'esprit, qui suivent les prêtres comme du bétail.

Le pape est sans doute imprégné d'une interprétation trop littéraliste de la parabole du bon pasteur. Ou peut-être est-ce sa façon d'assigner les baptisés à une appartenance grégaire obligée. Mais il conviendrait de ne pas confondre les moutons de Panurge avec les brebis du Seigneur.

En résumé, ce texte est une gifle pour tout le monde, clercs comme laïcs que le pape tyran essaie d'opposer. C'est la vieille technique de la division. Je dis « vieille » car elle date du péché, cela remonte...

XA appelait récemment à la résistance. Je le rejoins. La première forme de résistance serait déjà de pratiquer la charité et l'unité entre prêtres et fidèles, afin de nous insurger de toutes nos forces solidaires contre ce coup d'État. Le régime macronien a suspendu le culte public pendant la psycho-pandémie. Voilà que le gouvernorat bergoglien veut suspendre la liturgie traditionnelle. La messe est attaquée de toutes parts par les puissants, des satrapes, inspirés par le prince de ce monde. Entrer en résistance est d'une nécessité vitale.

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