Le décès de l’abbé Paul Aulagnier ne peut que susciter une profonde tristesse pour tous ceux qui ont un véritable attachement à la Tradition catholique, en particulier en France. Le monde traditionnel en général et la Fraternité Saint-Pie X en particulier lui doivent énormément. Prieurés, écoles, pèlerinages, maillage sur le sol français, sont, pour une très grande part, de son fait.

Il fut présent et actif aux moments essentiels qui ont déterminé l’avenir du mouvement. Mgr Lefebvre l’avait appelé « le premier membre de cœur » de la Fraternité et affirmait que, sans lui, l’œuvre ne serait peut-être pas née. Elle n’aurait pas survécu à la première année, disait-il, « si je n'avais pas eu, à mes côtés, mes anges gardiens qui étaient l'abbé Aulagnier et l'abbé Tissier de Mallerais, qui m'ont réconforté, qui - comme les saints anges, je pense, assistaient Notre Seigneur au Jardin des oliviers et qui ont inspiré Notre Seigneur : Fiat voluntas tua ».

Il a pris part à la Fondation du séminaire d’Écône. Il a eu un rôle en 1976. Son attitude à l’occasion des sacres fut essentielle. Encore, au début des années 2000, alors qu’il était assistant général de la FSSPX, il a suggéré la décision de demander au pape Jean-Paul II les deux préalables à la régularisation de l’œuvre.

De nombreuses fois, il m’avait dit qu’il aurait souhaité mourir « membre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X », à la suite d'une séparation qui l'a fait souffrir chaque jour. Cela n’a pu se faire ici-bas. Puisse-t-il retrouver bien vite Mgr Lefebvre pour lequel son admiration n’a jamais failli.

Que Notre Dame ouvre les portes du Ciel à ce vaillant combattant !

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