Je ne pense pas que l'art soit innocent ! Certaines lectures peuvent faire beaucoup de mal (ou de bien), justement parce que la littérature est un moyen privilégié, me semble-t-il, pour s'insinuer assez loin dans l'esprit d'une personne. Cela vaut aussi, mais dans une moindre mesure, pour le cinéma. Que celui qui ne s'est jamais senti, ne serait-ce qu'une seconde, troublé car touché par un Eisenstein ou un Riefenstahl me lance la première pierre ! Cela ne veut pas dire qu'il faille brûler ces oeuvres. Simplement, on a le droit de prévenir.
Je ne vais pas répéter ad nauseam que je considère les Deux Étendards ET comme un grand livre ET comme un livre dangereux. Et c'est justement parce que je suis libre que je ne me sens pas obligé de m'incliner devant le livre dont Mitterrand aurait dit (je mets le conditionnel car j'aimerais vraiment connaître la source de cette phrase qu'on ressort à chaque fois), tel Clint Eastwood, que dans la vie, il y a deux catégories de personnes etc.
Il ne faut pas oublier que le livre a été écrit par un homme qui estimait que la foi catholique et les autres "dogmes" et "religions" sont "l’obstacle millénaire à notre connaissance de [l']au-delà, [s'il existe]".
Effectivement, seul Chancel a eu le courage d'interviewer Rebatet (comme le dit JP Parfu c'est Pauvert et ses favoris qui furent invités de Pivot, pour la republication des Décombres en version expurgée), dans une interview qui est d'ailleurs un modèle de journalisme (et d'où provient la citation précédente). Il est à noter que Rebatet n'en sort pas forcément grandi dans le sens où, gêné par certaines lignes des Décombres que lui ressort Chancel, il tente d'en minimiser la portée au lieu d'assumer ses propos comme doit le faire un écrivain.
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