est une invention de la région parisienne avant 1200, avant que l'usage ne soit diffusé très progressivement, sans parler du rythme propre des ordres religieux et des communautés qui n'étaient pas centralisées.

Julie Glodt, comme je l'ai écrit ici, a rendu compte l'an dernier de l'apparition de la pale au XVe s., seulement par endroits. Cela a soulevé un écho respectueux de silence et aucunement de reconnaissance pour l'historienne, ou de la volonté d'en savoir plus.
J'avais aussi fait part d'un travail d'A. Rauwel sur l'apparition du crucufix sur l'autel.

Quand je regarde une messe "de toujours" "des temps apostoliques", de pied en cap, je m'interroge, comme d'autres, sur les couches successives du mille-feuilles. Et je sais qu'il reste encore à faire et que tout dépendra des sources. Il faut évacuer de nos esprits un centralisme romain du second XIXe siècle en matière de liturgie.

Et le monde régulier est encore une autre affaire avec de multiples nuances et différences radicales.

Ce n'était pas du tout l'anarchie, mais une liberté dans les usages qui faisaient le sel de familles spirituelles différentes. Aujourd'hui les messes se ressemblent à peu près toutes entre les ordres et les congrégations, sans parler de la disparition atroce de messes privées. C'est affligeant et c'est un trésor que l'Eglise a sabordé dans son vent de folie conciliaire.

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