savez, par Stendhal et quelques autres, que la haine est parfois la manifestation maladroite d'un autre sentiment...
Moi aussi en ma jouvence j'ai été maladroit. Je n'osais dire que cette fille me plaisait, et je l'agonisais non pas d'injures, mais de reproches in pectore...
Selon les âges et la condition (célibataire plus ou moins endurci, don Juan...), les mots sont plus ou moins maladroits et grossiers, ce qui ne les excusent nullement cela dit.
On vous reproche, comme à moi, d'être trop jeune, de manquer d'expérience ou que sais-je ?! De vieux barbons vous ont donné du "petite mademoiselle" : vou savez l'éducation de ne pas répondre "mon vieux pépère !".
Allez savoir si on ne vous reproche pas d'être une femme ? De ne pas être encore mariée avec deux enfants à 19 ans... Allez ! Disons 21 ans et deux enfants.
J'ai reçu un prix du catéchisme traditionnel de 1932 en ayant mon premier enfant la même année que mon mariage. Ouf ! Sans quoi on eut jasé... Des prêtres faisaient et continuent de tenir la comptabilité, mais uniquement en milieu traditionnel de nos jours (pas tous, je sais). Quand des célibataires laïcs font la leçon à des parents, je rigole alors que je devrais les plaindre, car cela relève de souffrances intimes. Et les clercs célibataires devraient y aller doucement, ce qu'ils font pour la plupart d'ailleurs.
Quand vous aurez passé vos examens, je vous conseille "Une croix sur l'enfance", de Jean-Pierre Sautreau (2019). C'est très bien écrit, sauf à la fin. Comment un pauvre benjamin vendéen né en 1949 dans une famille très pieuse s'est fait embrigader pour aller au petit séminaire pour en faire un prêtre. Bravo l'Eglise d'avant le concile ! Et peu importe si le prêtre qui confessait dans son bureau avait la main baladeuse. On ne parlait pas à ses parents de ses souffrances, de son manque d'amour parental, des préfets d'étude tortionnaires et sadiques qui avaient l'amour du Christ plein la bouche, de ces jeunesses brisées et contrariées. Quand je pose certaines questions, il ne se trouve parfois personne pour me contrarier avec des arguments (comme ils disent...) : qui aujourd'hui donnerait son garçon de 10 ans à des prêtres pour ne le voir qu'une fois par trimestre et lui mettre dans la crâne que Dieu l'a distingué, et que cela fera plaisir au village et à sa maman de devenir prêtre ?! Le style est celui de Jules Vallès avec des expressions heureuses comme "insémination sacerdotale". On ne fait pas plus clérical que moi, par ailleurs. Mais chacun a sa place. Et j'ai ici milité un peu seul contre ceux qui contrarient des jeunes gens qui veulent entrer au carmel ou ailleurs dès leur majorité. Ma position n'a rien que de traditionnel pourtant.
Je n'ose lire des témoignages de femmes embrigadées dans des couvents, ce qui fut nécessairement le cas. Mon compatriote Diderot est rejoint par les historiens des religieuses au XVIIIe s. comme Dominique Dinet. Arte avait diffusé un documentaire honnête sur les religieuses violées en milieu ecclésial en Irlande et en Allemagne je crois. Et on sait ce que de belles figures de la Nouvelle Evangélisation ont pu faire. On a connu un ancien supérieur général très classique violer un homme dont il absolvait les péchés juste après ou avant (avec l'accueil complaisant d'un évêque ma foi très philo-tradi, qui a fini par ouvrir les yeux).
Pour revenir à vos échanges, il se trouve des mâles dominants - catholiques - qui feraient encore bien manger leur femme à la cuisine, qu'ils aient une femme ou pas, comme de vulgaires adeptes de la religion de paix ! Marche deux mètres derrière moi ! Les féministes ne font jamais remarquer cette attitude dans la rue qui m'insupporte.
Il m'arrive d'être mâle dominant. Je ne suis qu'un pauvre humain, trop humain.
Combien de jeunes femmes brillantes comme vous sur le FC ? Pas beaucoup...
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