ce n'est pas parce que ce sont deux "nano-technologies" c'est à dire technologies dont la finesse est à l'échelle du nanomètre, que cela a le moindre rapport. (J'expose juste ci-dessous les deux principes, sans jugement sur le bien ou le mal de leur usage pour l'homme, désolé pour le jargon technique).
Les nanoparticules injectées pour le traçage de ces populations africaines sont juste des "objets" purement passifs, corps étrangers d'un diamètre individuel de l'ordre de 100 nm, dont la présence dans l'organisme peut être détectée par une lumière particulière, ou une autre onde et un lecteur associé, contrairement aux méthodes traditionnelles qui reposent sur un tatouage visible extérieurement. Ni plus, ni moins. Et ces particules ne sont pas personnalisées selon le patient mais seulement selon la campagne d'injection.
Les "nano-puces" ou plus exactement transpondeurs (actuellement construits à l'échelle nanométrique) sont des capsules d'une sorte de verre, longues d'environ 3 mm, qui renferment une puce passive, sans batterie donc sans moyen de communication autonome, reliée à une antenne. Lorsque ces capsules sont soumises à un champ électromagnétique de fréquence adaptée, elles génèrent par induction un courant électrique suffisant pour alimenter la puce, et les modulations de fréquence de ce courant permettent d'échanger des informations (bidirectionnelles) entre la puce et le lecteur qui génère le champ. La mémoire de la puce stocke notamment un identifiant unique, et suivant sa complexité la puce a ou non une capacité de calcul. C'est exactement le même genre de puce que vous avez dans vos Pass Navigo ou vos cartes bancaires (que vous activiez ou non l'option sans contact, la puce est la même). Ces puces ne peuvent être lues qu'en champ proche, c'est à dire 3 à 5 cm environ pour les puces à microprocesseur et un ou deux mètres au plus pour les puces à mémoire seule, sauf à user d'un lecteur très amplifié, dont le champ électromagnétique risquerait alors de tout griller sur son passage (j'ai rarement réussi à dépasser quelques mètres, avec des antennes directionnelles très ciblées !). Ces puces ne peuvent pas non plus vous géolocaliser, les puces type GPS nécessitant une source d'énergie (batterie) pour recevoir et traiter le signal des satellites. C'est de ce genre de puces d'identification que sont désormais équipés la plupart des chiens et chats de compagnie (j'ai lu un taux de 90% pour les chiens, j'ignore s'il est exact) avec uniquement du stockage de données, pas de réel traitement d'information dans la puce (quelques automates finis pour répondre au protocole d'échange, sans plus).
Outre cette confusion hélas habituelle entre nanoparticules et puces, quelques problèmes technologiques se posent pour envisager de tels projets :
- les puces pour chiens et chats ont une durée de vie théorique estimée à 25 ans. En réalité, probablement beaucoup moins selon les conditions environnementales et l'utilisation (ne surtout pas confondre durée de vie et fiabilité laquelle dépend fortement du nombre de transistors de la puce mais aussi de son usage). En tous cas, c'est supérieur à la vie d'un animal, pas d'un humain, ce qui rendrait problématiques les projets d'utilisation.
- l'obsolescence des produits électronique est de quelques années à peine : aucun projet à long terme (plusieurs décennies) ne peut s'appuyer sur des technologies qui seront obsolètes dans 10 ans, on ne trouverait même plus de lecteurs pour les lire ou de systèmes pour les traiter. Ma cave est pleine de tels objets devenus inutiles, des années 1980 à 2010 !
- il est très facile de rendre muette une puce : une simple feuille d'aluminium sur la zone du corps concerné, par exemple, suffit à empêcher la puce de capter le champ donc de répondre. Essayez avec vos cartes sans contact, vous verrez. On a fait plus efficace pour dominer le monde !
- accessoirement, les unités de conception et de fabrication de milliards de transpondeurs devraient employer des centaines de personnes dans plusieurs pays et passeraient difficilement inaperçues aux yeux des lanceurs d'alerte... je suis bien placé pour le savoir, travaillant sur ce qui s'en rapproche le plus mais pour d'autres usages !
En conclusion, même si une "organisation secrète" avait de tels rêves, ce qui est envisageable, elle n'aurait toujours pas la technologie les permettant.
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