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décès de prêtres : 2 parcours, 2 ambiances
par Cristo 2021-01-06 22:21:18
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même génération, puis chacun d'eux a pris la crise de l'Eglise et de la société moderne dans la figure : de là, leurs routes ont divergé ; à l'arrivée, gros écarts (de conduite)


Le pionnier de la Tradition au Canada s’est éteint
05 Janvier, 2021
Provenance: fsspx.news

Abbé Yves Normandin, RIP
Né le 18 février 1925
Ordonné prêtre le 31 mai 1953
Pieusement décédé le 30 décembre 2020
Ses obsèques ont eu lieu le 4 janvier 2021 au centre Saint-Joseph à Saint-Césaire.
Le pionnier de la Tradition au Canada s’est éteint

C’est avec grande douleur que nous vous faisons part du rappel à Dieu de M. l’abbé Yves Normandin, pieusement décédé à Shawinigan, QC, le 30 décembre 2020.

Tous ceux qui ont approché M. l’abbé Normandin peuvent témoigner qu’il fut un vrai pasteur d’âmes pour toute sa vie sacerdotale, et ce jusqu’à la fin.

L’auteur de ces lignes a eu le privilège de rencontrer M. l’abbé Normandin pour la première fois en 2006, alors qu’il était en poste au prieuré de Shawinigan, mais le nom de l’abbé Yves Normandin lui était déjà bien familier depuis longtemps.

En effet, combien de fois, j’ai reçu des témoignages de fidèles un peu partout au Canada, qui affirmaient qu’ils avaient découvert ou redécouvert la Tradition multimillénaire de l’Église Catholique Romaine grâce à l’apostolat de M. l’abbé Normandin, celui qui fut le fameux « curé dans la rue », d’un bout à l’autre du Canada - a mari usque ad mare, de 1976 à 1984.

Au début des années 1970, M. l’abbé Normandin n’était un curé ordinaire d’une paroisse ordinaire du diocèse de Montréal, la paroisse Ste Yvette. Quel a été l’élément catalyseur qui a fait de ce curé ordinaire, un « curé dans la rue », qui est devenu presque contre son gré l’apôtre de la Tradition au Canada? Cet événement catalyseur fut un pèlerinage que M. l’abbé Normandin avait fait en Europe et en Terre Sainte, à l’occasion de l’année sainte 1975. Entre autres, ce pèlerinage l’avait conduit à visiter le séminaire St. Pie X d’Ecône, où résidait alors Mgr. Marcel Lefebvre, le fondateur de la Fraternité Saint Pie-X.

Dès son retour à Montréal, Le 14 mai 1975, M. l’abbé Normandin prit la ferme résolution de ne plus célébrer selon le Novus Ordo, mais de célébrer uniquement la messe selon l’Ordo Traditionnel, dit de St Pie-V. Aux dires de l’intéressé, ce cheminement vers la Messe traditionnelle avait commencé dès 1973, quand il s’était opposé à l’esprit novateur qui se répandait comme un feu de poudre dans les paroisses, et qui affectait principalement la pastorale des sacrements de Pénitence et de l’Eucharistie. Dans l’ensemble, les paroissiens de Ste Yvette étaient enchantés par ce retour de la tradition dans leur paroisse; mais il attira les foudres de Mgr. Paul Grégoire, l’archevêque de Montréal.

Ce dernier fulmina un ultimatum à M. l’abbé Normandin, pour qu’il obéisse à la directive des évêques canadiens, en date du 30 juin 1975, qui rendait obligatoire la messe selon L’ordo de Paul VI dans toutes les paroisses du pays: « Je dois exiger votre démission parce que vous vous entêtez, contre l’ordonnance des évêques canadiens, à célébrer la messe de Saint Pie-V. » Mgr. Grégoire fit la sourde oreille aux arguments de M. L’abbé Normandin, qui citait la bulle Quo Primum du pape St Pie-V, pour justifier le droit donné à tout prêtre du Rit Latin de célébrer la messe selon l’ordo de la Messe Tridentine.

Au mois de Novembre 1975, Mgr. Marcel Lefebvre vint pour visiter le Québec. Par deux fois, il célébra la messe du dimanche à la paroisse de M. L’abbé Normandin, au grand dam de l’archevêché de Montréal!

Entretemps, M. l’abbé Normandin avait été sommé de vider les lieux pour donner à place au nouveau curé nommé par Mgr. Grégoire. Fort de son bon droit, M. l’abbé Normandin avait fait un recours au Tribunal de la Signature Apostolique à Rome. En attendant, M. l’abbé Normandin s’était retranché dans son presbytère qu’il refusait de quitter. Pendant deux semaines, il disait sa messe dans le salon du presbytère, à laquelle les fidèles assistaient dehors, agenouillés sur le trottoir par des températures glaciales. Finalement, Mgr. Grégoire eut recours à une injonction de la Cour Supérieure de Justice pour déloger le curé récalcitrant. Le Caïphe des temps modernes avait fait appel à son alter ego Ponce Pilate pour expulser le curé gênant dont le seul crime était de célébrer la messe de St Pie-V : « Tolle, tolle, crucifige eum! »

En date du 15 décembre 1975, M. l’abbé Normandin était devenu le fameux « curé dans la rue ». Cet évènement eut un retentissement énorme dans les journaux, la radio et la télévision. D’un peu partout, M. l’abbé Normandin recevait des témoignages de soutien, assortis de demandes pressantes pour qu’il vienne célébrer la messe traditionnelle pour les groupes de fidèles ici et là. Ces appels venaient aussi bien du Canada que des États-Unis, mais M. L’abbé Normandin prit la résolution de ne répondre qu’aux appels en provenance du Canada. M. l’abbé Normandin était à l’aube d’un apostolat itinérant, qui le conduisit d’un bout à l’autre du Canada. Alors qu’il était expulsé de sa paroisse de Montréal pour crime de fidélité à la Tradition, le « curé dans la rue » se trouvait investi d’une nouvelle paroisse, qui allait s’étendre de la Nouvelle Écosse à la Colombie Britannique!

Cette épopée, qui dura neuf ans, de 1976 à 1984. Chaque fin semaine, M. L’abbé Normandin prenait l’avion pour couvrir un maximum de lieux de culte. Son dimanche commençait de fait le samedi après-midi à Stratford en Ontario, suivi par une messe de minuit à London, puis d’une messe matinale à Toronto. Ensuite, il prenait l’avion pour Winnipeg au Manitoba, où on l’attendait pour une messe en début d’après-midi. Ensuite, retour à l’aéroport pour un vol vers Calgary ou vers Edmonton en Alberta, où un autre groupe de fidèles l’attendait. En fin d’après-midi, un autre vol le conduisait à Vancouver en Colombie-Britannique. Enfin, sa dernière messe du dimanche était à Victoria en Colombie-Britannique. Après une telle activité le dimanche, pensez-vous que M l’abbé Normandin se reposait pendant la semaine? Pas du tout : il profitait de la semaine pour visiter les petits centres de Messe, émaillés le long de l’autoroute Transcanadienne! En semaine, sa chambre à coucher était dans les autobus de la compagnie Greyhound. Il était aussi bien connu des hôtesses d’Air Canada. La légende dit qu’un jour l’une d’entre elles fit la réflexion : « Monsieur l’abbé, vous prenez l’avion plus souvent que nous! »

Une fois par mois, M. l’abbé Normandin faisait une brève visite au prieuré de Shawinigan, avant de se rendre à la Ville de Québec, pour visiter le P. D’Anjou, jésuite, qui était son confesseur. De là, il prenait la route pour le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. A l’occasion, il se rendait aussi au séminaire d’Ecône en Suisse et à celui de Ridgefield, pour assister aux ordinations et rencontrer Mgr. Lefebvre.

Au mois de Juin 1984, M. l’abbé Normandin eut la très grande joie d’assister à l’ordination sacerdotale de trois de ses enfants de chœur, MM. Les abbés Jean Violette, Daniel Couture et André Lemieux.

Cependant, la fatigue avait gagné notre bon curé, qui déposa les armes après la visite de Jean-Paul II au Canada en Septembre 1984. M. l’abbé Normandin retourna à Montréal, où ce même Mgr. Grégoire, qui l’avait expulsé de sa paroisse neuf ans plus tôt, lui confia alors une paroisse pour y célébrer la messe de l’Indult. Comme l’a affirmé plusieurs fois devant témoins, notre cher abbé avait alors eu un moment de faiblesse, qui l’avait fait tomber dans le piège de l’Indult. Il pouvait certes célébrer la messe de St Pie-V, mais on exigea qu’il garde le silence sur la crise de l’Église et qu’il prenne ses distances vis-à-vis de Mgr. Lefebvre, « l’archevêque rebelle » et de la Fraternité Saint Pie-X.

La traversée du désert de M. L’abbé Normandin allait durer de 1984 à 2006, époque à laquelle des contacts ont été repris avec la Fraternité Saint Pie-X. En compagnie de M. l’abbé Roger Guéguen, j’ai eu l’honneur et le privilège de prendre l’initiative de ces contacts, par des visites régulières à M. L’abbé Normandin, qui résidait alors au presbytère de la paroisse Notre-Dame de la Garde, puis à celui de St-Irénée. À la suite de ces premiers contacts, qui ont permis de briser la glace, M. l’abbé Normandin fut invité à venir écouter les confessions pendant la grand’ messe du dimanche à l’église Saint-Joseph, église de la FSSPX à Montréal, sur la rue Dante. On s’était mis d’accord pour une visite une fois par mois mais, bien vite la fréquence fut augmentée aux deux semaines et devint finalement hebdomadaire. Je suis convaincu que ces visites qui étaient suivies d’un repas convivial au sous-sol de l’église ont beaucoup fait pour rapprocher M. l’abbé Normandin de la FSSPX. Au cours des repas, combien de fois M. l’abbé nous a confié que ses vrais amis étaient là, dans la Fraternité!

A l’automne 2009, M. l’abbé Normandin dût déménager du presbytère de St-Irénée à celui de St-Zotique. Pour accéder à son appartement, il y avait un escalier long et raide, dont l’ascension était un vrai calvaire pour M. l’abbé Normandin. C’était trop pour notre abbé, qui marchait avec une canne! Il prit donc la décision de se retirer officiellement du diocèse de Montréal, et de proposer ses services à la Fraternité Saint Pie X, dans la mesure de ses forces. Il pensait donc se retirer au prieuré de Shawinigan, mais M. l’abbé Jurgen Wegner, qui était alors le supérieur de district, lui suggéra qu’il pourrait se rendre bien utile en se retirant aux Résidences du Précieux-Sang à Lévis, pour y assurer l’aumônerie. La simplicité de M. l’abbé Normandin, qui répondit à M. l’abbé Wegner « vos désirs sont des ordres » fit grande impression sur ce dernier.

Pendant près de cinq ans, M. l’abbé Normandin assura l’aumônerie des Résidences du Précieux-Sang, tant que les forces le lui permirent. Il passa ensuite quelque temps à la Résidence Saint-Joseph, pour les personnes en perte d’autonomie. Puis, à la fin de l’été 2020, il fut pris en charge par une famille de la Tradition, à Shawinigan, pour y finir ses jours.

Au mois d’octobre, j’eus le privilège de visiter notre cher abbé, pour lui rendre un dernier aurevoir. Il était bien affaibli mais serein.

Puisse l’exemple de M. l’abbé Normandin suscite d’autres prêtres qui auront le courage de se lever pour défendre la Messe de toujours et la Tradition bimillénaire de la Sainte Église Catholique et Romaine!

Abbé Dominique Boulet,
Toronto, ON, le 1er Janvier 2021

source : FSSPX news



Disparition de l'humaniste Jean-Pierre Perrin-Martin
Dimanche 3 Janvier 2021

Jean-Pierre Perrin-Martin, l’infatigable militant des droits humains, de la paix et de la solidarité envers les travailleurs immigrés et les mineurs isolés s’est éteint à l’âge de 88 ans. En 2013, l’Humanité avait consacré un portrait à cet Orléanais par ailleurs attaché à son quartier populaire des Blossières.

L’Humanité présente, à ses proches et camarades, ses sincères condoléances.

Blessure, cassure et rupture. Puis, au fil du temps, comme un gage de réconciliation avec ses semblables, s’entremêlent les rencontres, l’humanité et les solidarités. Essentiellement construites dans les quartiers populaires, dont celui des Blossières, à Orléans, où Jean-Pierre Perrin-Martin et son épouse sont installés depuis quarante ans, dans un modeste appartement. Ses aquarelles volontairement naïves s’imposent face aux photos de famille et aux quelques réminiscences africaines rapportées d’Égypte ou du Cameroun. L’inlassable militant, paré d’un sourire qui traduit un véritable intérêt pour son prochain, apparaît concentré, presque tendu. « Je veux bien que l’on parle de moi, mais je ne veux pas être dépeint comme une vedette. Ce qui compte, ce sont les gens que j’ai rencontrés, les combats que j’ai menés », assène le petit homme à la barbe grise. Sur le devant de la scène se bousculent la grande histoire et les plus petites, comme celle de Mustapha, un jeune Marocain qui se rend coupable, en 1979, du vol d’un autoradio. Il risque alors une peine de prison assortie de son expulsion vers un pays qu’il connaît à peine. « Toute sa famille était en France », se souvient Jean-Pierre. « Nous avons monté un comité pour le défendre. Au début, les gens disaient qu’il n’avait qu’à pas faire ça, puis, après le temps des explications, ils réalisaient qu’il y avait une inégalité de traitement avec un Français de naissance. » Des manifestations sont organisées en centre-ville. Mustapha n’est finalement pas expulsé. Cette aventure donne naissance, quelques mois plus tard, à l’Association de soutien aux travailleurs immigrés (Asti), coulée dans les années 2000 par ses bailleurs.

La grande histoire, Jean-Pierre la croise en 1956, au détour de sa mobilisation pour l’Algérie. Jeune séminariste voué à une prêtrise qui fera, un temps, la fierté de son entourage, il est envoyé, pour commander un groupe d’une vingtaine d’hommes, au sein d’un régiment d’infanterie basé au nord de Tizi-Ouzou. « Rapidement, on s’aperçoit que les Algériens nous détestent », raconte-t-il. Ce brillant étudiant, passionné de latin et de grec, se retrouve à encadrer des fouilles de villages où « les soldats renversent la soupe des enfants ». Puis arrive le spectre de la torture, dénoncée en son temps par le journaliste et militant communiste Henri Alleg dans son ouvrage la Question. De retour de permission, il apprend que deux jeunes Algériens, arrêtés peu de temps avant, ont été torturés puis envoyés à la « corvée de bois ». Autrement dit, passés par les armes. « Je suis allé voir mon supérieur pour lui rendre mes galons. Mais il n’en a pas voulu. »

Dégagé de ses obligations militaires, le jeune séminariste constate à quel point les Français ne comprennent rien à la guerre qui secoue l’autre rive. Il en veut aux gouvernants. « C’est Guy Mollet, un socialiste, qui m’a envoyé là-bas. Et Mitterrand faisait ramener l’ordre à coup de guillotine. Ma défiance vis-à-vis du Parti socialiste date de cette époque. » Bon soldat de l’église catholique et romaine, Jean-Pierre poursuit son chemin. Malgré les premiers doutes, il enchaîne les missions en collèges et internats.

En 1967, sa rencontre avec Jean-Marie Muller, l’un des fondareurs et longtemps animateur du Mouvement pour une alternative non-violente (Man), constitue un nouveau tournant. Ensemble, ils décident de renvoyer leurs papiers militaires. L’armée goûte moyennement cette rébellion et poursuit les malfrats, qui sont condamnés, deux ans plus tard, à de la prison avec sursis. L’évêque Riobé vient témoigner en leur faveur. « Il a essuyé des tombereaux d’insultes, jusque dans la salle des pas perdus », se souvient Jean-Pierre. Dans la foulée, le prêtre tourmenté trouve l’équilibre dans les yeux de Marie-Bé, une cadre de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). « Nous avions participé ensemble aux événements de mai 1968. On se guettait et on a compris qu’on s’aimait », confie-t-il. Il l’épouse et se retrouve, ipso facto, excommunié.

Jean-Pierre poursuit sa quête du monde terrestre en acceptant un emploi de chauffeur-livreur, puis de mécano. « Épuisant et formateur », résume-t-il. Mais c’est dans le travail social qu’il va s’épanouir. « Les besoins des quartiers populaires ne sont pas pris en compte. Ils sont délaissés au point de vue des infrastructures, des transports… » Dans son parcours militant, il croise le Réseau éducation sans frontières (RESF), les Cercles de silence, mais aussi le Front de gauche, pour lequel il nourrit de sérieux espoirs. « J’admire Pierre Laurent d’avoir fait accepter un dépassement du seul Parti communiste. C’est une aventure passionnante. » En attendant des lendemains mélodieux, Jean-Pierre secoue son quartier des Blossières au travers de l’association Pôle Nord, afin de contrarier les sempiternelles réunions institutionnelles, ces « comédies où une poignée de gens viennent faire la claque » au maire. Et, pour l’après, il conditionne le changement aux bonnes volontés : « Je ne crois pas au sens de l’histoire. On ne fait que vivre des aléas de l’histoire, sans connaître une grande loi. Tes limites réelles sont ta naissance et ta mort. Et pendant que tu es sur scène, tu essayes de faire de ton mieux. »

Bio express

6 août 1932. Naissance 
à Orléans.

Octobre 1949. Entrée 
au séminaire.

Mai 1956. Départ pour l’Algérie comme officier.

29 juin 1957. Ordonné prêtre à la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans.

Mars 1970. Mariage.

Août 1972. Naissance 
de sa première fille. 
Brève adhésion au PSU.

1973. Arrivée au quartier populaire des Blossières, 
à Orléans.

1991. Création du journal Bâbord de Loire, qui s’éteindra en 2009.

2012. Lancement d’un conseil de campagne du Front de gauche dans le Loiret.

2020. Mort à Orléans.

source : l'Humanité

     

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