TROISIÈME PARTIE
L'ENFER DANS LE NOUVEAU TESTAMENT
NOTE : CONFIRMATION
La Maçonnerie qui est la première à nier l'enfer, est donc par sa perversité satanique, une preuve de l'existence de celui-ci. Cela apparaît surtout dans les profanations de l'Eucharistie ; elles sont manifestement inspirées par le démon et supposent sa foi en la présence réelle.
Cette foi du démon comme l'explique saint Thomas, IIa, IIae, q. 5, a. 2, n'est pas la foi infuse et salutaire avec l'humble soumission de l'esprit à l'autorité de Dieu révélateur, c'est une foi acquise qui se fonde seulement sur l'évidence des miracles, car le démon voit bien que ce sont de vrais miracles, tout à fait distincts des prestiges dont il est l'auteur.
Ces horribles profanations d'hosties consacrées sont donc à leur manière une preuve sensible de la malice satanique, et par suite de l'enfer auquel Satan est condamné. Ainsi le démon lui-même confirme le témoignage de l'Écriture et de la Tradition, qu'il voudrait nier.
Du reste de temps à autre comme dans la guerre qui vient de finir apparaît parfois une haine effroyable, on dirait l'enfer qui s'entr'ouvre sous nos pas. Cela confirme la révélation : les crimes dont on ne se repent pas seront punis par une peine éternelle.
CHAPITRE II - RAISONS THÉOLOGIQUES DE L'ÉTERNITÉ DES PEINES
( Saint Thomas a traité cette question en plusieurs endroits, surtout Ia, IIae, q. 87, a. I, 3, 4, 5, 6, 7, IIIa, q. 86, a. 4, Suppl. q. 99, a. 1. C. Gentes III, c. 144, 145 ; IV, c. 95. )
Nous avons vu le progrès de la Révélation sur les peines de l'enfer. Selon bien des théologiens, il est très probable que seuls les pécheurs invétérés et obstinés dès la vie présente vont en enfer. Cf. II, PETRI, III, 9, car « le Seigneur use de patience avec nous » et ne punit qu'à regret. Cf. infra, ch. III.
Il convient de considérer d'abord la raison des peines ultra-terrestres, et ensuite la raison de l'éternité des peines de l'enfer.
Tout d'abord la justice de Dieu exige que les péchés qui n'ont pas été expiés en cette vie, soient punis dans l'autre. Comme Souverain juge des vivants et des morts, Dieu se doit en effet à lui-même de rendre à chacun selon ses oeuvres ; c'est affirmé souvent dans l'Écriture : ECCLÉS., XVI, 15 ; MATTH., XVI, 27 ; ROM., II, 6. De plus, comme Souverain Législateur, recteur et rémunérateur de la société humaine, Dieu doit ajouter à ses lois une sanction efficace.
Saint Thomas montre bien Ia, IIae, q. 87, a. 1, que celui qui s'insurge injustement contre un ordre justement établi doit être réprimé par le principe même de cet ordre, qui veille à son maintien.
C'est l'extension à l'ordre moral et social de la loi naturelle de l'action et de la réaction, selon laquelle l'action nuisible appelle la répression qui répare le dommage causé. C'est ainsi que celui qui agit librement contre la voix de la conscience mérite le remords ou le reproche de celle-ci ; celui qui agit contre l'ordre social mérite une peine infligée par le magistrat gardien de l'ordre social ; celui qui agit contre la loi divine mérite une peine infligée par Dieu, soit en cette vie, soit en l'autre. Il y a là trois ordres manifestement subordonnés.
Platon dit même dans un de ses plus beaux dialogues, le Gorgias, que le plus grand malheur d'un criminel est de rester impuni, et que s'il connaissait son vrai bien, il viendrait dire aux juges : « c'est moi qui ai commis ce crime ; infligez-moi la peine que j'ai méritée, pour que, par l'acceptation volontaire de cette peine, je puisse rentrer dans l'ordre de la justice que j'ai violé. » Cette vue sublime s'applique de fait, d'une façon surnaturelle, par la grâce divine au tribunal de la pénitence et ensuite au purgatoire où les âmes sont heureuses de payer leur dette à la justice divine, et d'expier pleinement leurs fautes.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde