elles seraient en déshérence, vendues (une église sur quatre en Belgique subsiste par endroit, pendant que les autres ont été vendues) ou démolies.

Combien de cathédrales n'ont pas de messe quotidienne de nos jours ? Beaucoup. Et beaucoup sentent la mort et la saleté.

L'Etat est le meilleur rempart pour éviter que les cathédrales se transforment en hall de gare ou en fouttoir. C'est encore le cas en certains endroits, comme les deux chapelles de Langres dont je parlais récemment.

L'électricité de la cathédrale d'Orléans changée cet été, avec des éclairages qui mettent en valeur de surcroît les oeuvres des chapelles, a coûté deux millions d'euros.

Il y a parfois des frictions quand l'Etat demande des ampoules de telle puissance dans la nef et l'affectataire qui n'est pas d'accord. Les choses finissent pas s'arranger.

Il y a des cathédrales où la paroisse impose d'utiliser exclusivement ses audio-guides, ce qui est totalement illégal et évidemment immoral (des sous, des sous !).

Certaines cathédrales sont aussi des auberges espagnoles avec des centaines de clés dans la nature, des gens (en lien avec la paroisse) qui entrent la nuit et le jour. Le type de Nantes était mal-intentionné et fut recruté avec la bêtise idéologique de certains catholiques, c'est entendu. Mais combien de personnes font un peu ce qu'elles veulent, manipulent des objets protégés, font des visites nocturnes strictement interdites pour se faire valoir.

C'est l'Etat qui protège et inventorie les anciens objets du culte et le mobilier, pas l'Eglise qui a une forte tendance à mettre les choses dans les placards ou sous des sacs poubelle dans les combles jusqu'à ce qu'on se soucie récemment des incendies...

C'est l'Etat qui empêche qu'un évêque, pourtant conservateur, enlève les stalles du choeur, ou que la stalle de l'évêque soit mise en face de la nef sous le prétexte qu'il n'est pas bien perpendiculaire à elle...
Les maîtres-autels sont sauvés par l'Etat quand des catholiques veulent les virer au nom de la perspective et de la haine du passé. On pose sur eux des plantes grasses, histoire de montrer que l'autel est devenu une crédence gênante.

La collection de la Nuée bleue dirigée par l'ancien archevêque de Strasbourg est présidée pour chaque numéro par l'évêque du lieu. Mais ce dernier s'entoure de chercheurs et d'universitaires. La partie de choix se trouve dans les pages confiées en général à un prêtre érudit local sur la liturgie après le concile. Tout va bien ! La maîtrise a disparu, il n'y a plus qu'une paroisse pour la cité, les chanoines ne sont plus dans les stalles, mais tout va bien. Et si ceux qui voulaient tout vider n'avaient pas été freinés par l'Etat, ces ouvrages ne pourraient plus montrer beaucoup de choses. Les commissions diocésaines d'art sacré sont souvent composées d'incapables et de copains, très orientés vers le renouveau liturgique de Vatican II. Je connais un vicaire général qui voulait transformer les confessionnaux en armoire pour exposer des objets. 1 Débile 2 Infaisable et amateur au possible. Mais il était content de proposer cela...

Le mobilier des églises non classées est toujours en danger, car l'Etat (CMH et CAOA) ne peut pas tout visiter. Les maires suivent souvent ce que raconte le curé ou la CDAS.

Qu'on me cite un ouvrage sérieux en France depuis 20 ans au sujet des trésors de cathédrale, de son mobilier ou sa paramentique, qui vienne de l'Eglise ! Aucun. Je suis formel. Seule exception, le musée lyonnais dirigé par Bernard Berthod qui connaît son monde et publie des ouvrages romains magnifiques (et coûteux). Il est capable d'aller chercher les derniers habits "puces" d'un évêque capucin en Amérique du Sud. Je recommande ces ouvrages pour de beaux cadeaux de Noël pour ceux qui aiment la Tradition.

Merci Cristo pour votre tempérance.
Vive Limoges et son diocèse sinistré !

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