CHAPITRE VII
Depuis la Révolution jusqu'à nos jours
Le 17 janvier 1871, Marie se montre à des enfants à Pontmain et leur dit : « Priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. » Or, c'est un fait certain qu'à partir du moment où la Vierge apparait à Pontmain l'ennemi ne fait plus un pas en avant sur le sol français. Deux mois plus tard la paix était faite, et six mois après la Commune était vaincue, la France était sauvée.
En 1876, à Pellevoisin. Marie se montre à Estelle Faguette, paralysée et phtisique, elle la guérit, et lui fait entendre qui elle veut aussi guérir la France, dont Satan a fait, au point de vue spirituel, une, phtisique et une paralysée, par de fausses doctrines et des lois impies. Débarrassée de ces chaînes, la France doit revenir à la santé, à la prière, aux traditions séculaires de la foi. Marie, en même temps, demande la diffusion du scapulaire du Sacré-Cœur, car les mérites de son Fils sont la source du salut, et elle promet son assistance.
Malgré ces interventions surnaturelles, le travail satanique opéré par les loges pour la déchristianisation de notre patrie continue. Mais la générosité des âmes les plus croyantes est telle, que la France est plus encore victime que coupable; la qualité l'emporte sur la quantité dans les plateaux de la balance du bien et du mal. Aussi Marie n'abandonne pas son royaume. La France est encore sauvée malgré une nouvelle invasion allemande en 1914. Lors de la victoire de la Marne, l'arrêt subit des troupes allemandes reste humainement inexplicable, puisqu'elles possédaient une artillerie très supérieure en nombre et en puissance à la nôtre et que nos troupes étaient privées de munitions.
Depuis 1918, nous avons encore commis bien des fautes, qui méritaient une nouvelle leçon de la Providence. L'esprit de jouissance, le divorce, la dénatalité, la lutte des classes conduisent les peuples à la désagrégation et attirent les châtiments de Dieu. Seuls l'Evangile et la grâce divine peuvent nous relever, par la réorganisation du travail, de la famille et de la patrie.
Toutes ces grâces accordées par Marie au cours des siècles depuis près de deux mille ans pour rétablir la paix parmi les peuples lui ont fait décerner le titre de Reine de la paix. C'est pour nous une nouvelle raison de demander au Souverain Pontife la consécration du genre humain au Cœur immaculé de Marie pour obtenir aux peuples et à ceux qui les dirigent les grâces de lumière, d'attrait, d'union, de stabilité et de force, qui, dans les temps si troublés où nous sommes, sont indispensables pour la pacification du monde, que Dieu seul peut réaliser.
Formule d'oblation de soi-même à Marie pour qu'elle-même nous offre pleinement à son Fils
Il convient que les âmes intérieures, surtout les âmes consacrées, qui vivent de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, telle que l'a exposée le Bx de Montfort, s'offrent à Marie, pour qu'elle-même les offre pleinement à son Fils selon sa parfaite prudence et l'étendue de son zèle maternel. Nous n'irons ainsi ni trop vite par présomption, ni trop lentement par manque de générosité. On peut pour cela se servir par exemple de cette formule :
« Sainte Mère de Dieu, je m'offre à vous, pour que vous-même m'offriez pleinement et sans réserve à votre Fils selon l'étendue de votre zèle et selon votre prudence parfaite, qui connaît bien mes limites, ma faiblesse, ma fragilité, mais qui connaît aussi toutes les grâces qui me sont offertes et les desseins de Dieu sur chacun de nous. - Daignez m'offrir de plus en plus et je m'offre moi-même à l'amour miséricordieux et consumant du Sauveur, qui détruit tout ce qui en nous doit être brùlé, et qui surtout nous attire de plus en plus en nous vivifiant et en nous incorporant à Lui. Préparez-nous, sainte Mère de Dieu, à cette rencontre vivifiante de notre amour purifié et de celui de votre Fils, préparez-nous à cette rencontre qui est le prélude de la vie du ciel, et faites-nous comprendre que plus nous nous offrons ainsi à Lui sans réserve, plus Il nous prend pour nous vivifier et nous faire travailler avec lui à la régénération des âmes. Ainsi soit-il. »
On voit, pour finir, comment il faut répondre à la question : Peut-on trop aimer la Sainte Vierge ? Il faut répondre comme un Petit catéchisme de la Sainte Vierge très bien fait : « Non, si Marie est un chemin vers Dieu, plus on l'aime, plus on aime Dieu, et le véritable amour de la Sainte Vierge, qui est un amour, non d'adoration, mais de vénération, doit toujours grandir. »
FIN
Source : Livres-mystiques.com