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Il se pourrait bien
par Yves Daoudal 2020-09-25 18:51:48
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que ce soit en fait repris non de l'Evangile mais d'un livre de science fiction d'Orson Scott Card, "La voix des morts", m'a fait remarquer un lecteur de mon blog:

On y trouve de fausses citations de livres en début de chaque chapitre. Je vous mets l’extrait introduisant le chapitre « La Clôture » :

« Un grand rabbin dispense son enseignement sur la place du marché. Il arrive qu’un mari découvre ce matin-là la preuve de l’adultère de son épouse, et qu’une foule la traîne sur la place du marché afin de la lapider. (Il y a une version familière de cette histoire mais un de mes amis, un Porte-Parole des Morts, m’a entretenu de deux autres rabbins confrontés à la même situation. C’est d’eux que je veux vous parler.)

Le rabbin avance et s’immobilise près de la femme. Par respect, la foule s’écarte, les pierres à la main.

— « Y a-t-il une seule personne, ici, » leur dit-il, « qui n’a pas désiré l’épouse d’un autre, le mari d’une autre ? »

Ils murmurent et répondent :

— « Nous connaissons tous le désir. Mais, rabbin, nous n’y avons jamais cédé. »

Le rabbin dit :

— « Dans ce cas, agenouillez-vous et remerciez Dieu de vous avoir donné cette force. »

Il prend la femme par la main et lui fait quitter la place du marché. Juste avant de la quitter, il lui souffle à l’oreille :

— « Dis au Seigneur Procureur qui a sauvé sa maîtresse. Il saura que je suis son fidèle serviteur. »

Ainsi, la femme vit parce que la communauté est trop corrompue pour se protéger contre le désordre.

Un autre rabbin, une autre ville. Il va près d’elle, arrête la foule et, comme dans l’autre histoire, dit :

— « Lequel d’entre vous est sans péché ? Qu’il jette la première pierre. »

Les gens sont déconcertés, oublient leur objectif commun dans le souvenir de leurs péchés individuels. Un jour, se disent-ils, je serai peut-être comme cette femme et j’espérerai le pardon et la possibilité de me racheter. Je dois agir avec elle comme je voudrais qu’on agisse avec moi.

Tandis que leurs mains s’ouvrent et que les pierres tombent sur le sol, le rabbin en ramasse une, la lève au-dessus de la tête de la femme et l’abat de toutes ses forces sur son crâne. Elle lui écrase la tête et éparpille sa matière cérébrale sur les pavés.

— « Je ne suis pas exempt de péché, » dit-il aux gens. « Mais si nous autorisons exclusivement les gens parfaits à appliquer la loi, la loi sera bientôt lettre morte, et notre ville avec. »

Ainsi, la femme meurt parce que la communauté est trop rigide pour supporter la déviance.

La version célèbre de l’histoire est remarquable parce qu’elle est extraordinairement rare dans notre expérience. Presque toutes les communautés oscillent entre la décrépitude et la rigor mortis et, lorsqu’elles vont trop loin, elles meurent. Un seul rabbin a osé nous croire capables d’un équilibre parfait nous permettant de conserver la loi tout en acceptant la déviance. Alors, naturellement, nous l’avons tué.

San Angelo, Lettres à un hérétique potentiel, trad : Amai a Tudomundo Para Que Deus Vos Ame Cristão, 103 :72 :54 :2 »

     

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 Pdt ce temps chez les chinois, Jésus lapide... par Dam  (2020-09-25 15:45:24)
      Merci de ne pas utiliser par XA  (2020-09-25 16:47:03)
      Il se pourrait bien par Yves Daoudal  (2020-09-25 18:51:48)


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