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La Mère du Sauveur et notre vie intérieure par Fr. Garrigou-Lagrange
par ami de la Miséricorde 2020-09-24 22:50:41
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CHAPITRE VI

Article II - LE ROSAIRE

L'esprit du Rosaire tel qu'il fut conçu


C'est alors que la Sainte Vierge fit connaître à saint Dominique un mode de prédication inconnu jusqu'alors, qu'elle lui affirma être pour l'avenir une des armes les plus puissantes contre l'erreur et l'adversité. Arme très humble, qui fait sourire l'incrédule; car il ne comprend pas les mystères de Dieu.

Sous l'inspiration qu'il avait reçue, saint Dominique s'en allait par les villages hérétiques, rassemblait le peu­ple, et il prêchait sur les mystères du salut, sur ceux de l'Incarnation, de la Rédemption, de la vie éternelle. Comme le lui avait inspiré Marie, il distinguait les divers mystères joyeux, douloureux et glorieux.

Il prêchait quel­ques instants sur chacun de ces quinze mystères, et après la prédication de chacun, il faisait réciter une dizaine d'Ave Maria, un peu comme on prêche aujourd'hui l'heure sainte en plusieurs parties intercalées de prières ou de chants religieux. Alors ce que la parole du prédicateur ne parvenait pas à faire admettre, la douce prière de l'Ave Maria l'insi­nuait au fond des cœurs. Ce genre de prédication fut des plus fructueux.

En France cette forme de prière fut prêchée avec un grand zèle par le Bx Alain de la Roche en Bretagne et ensuite par le Bx Grignion de Montfort surtout en Vendée et en Poitou.

Si nous vivons de cette prière, nos joies, nos tristesses et nos espoirs seront purifiés, élevés, surnaturalisés; nous verrons de mieux en mieux, en contemplant ces mystères, que Jésus, notre Sauveur et notre modèle, veut nous assi­miler à lui, nous communiquer d'abord quelque chose de sa vie d'enfance et de sa vie cachée, puis quelque ressem­blance avec sa vie douloureuse, pour nous faire participer ensuite à sa vie glorieuse pour l'éternité.

Article III - LA CONSÉCRATION A MARIE

Dans son Traité de la vraie dévotion â la Sainte Vierge, le Bx Grignion de Montfort a justement distingué plu­sieurs degrés de la vraie dévotion à la Mère de Dieu. Il ne parle que rapidement, ch. III, des formes de la fausse, qui est tout extérieure, présomptueuse, inconstante, hypo­crite ou intéressée; il ne considère guère que la vraie. Ainsi que les autres vertus chrétiennes, elle grandit en nous avec la charité, qui est d'abord celle des commen­çants, puis des progressants et des parfaits.

Au premier degré la vraie dévotion à Marie consiste à la prier de temps en temps avec recueillement, par exem­ple à bien dire l'Angelus, quand il sonne. Au second degré, elle devient le principe de sentiments plus parfaits d'es­time, de vénération, de confiance et d'amour, qui portent, par exemple, à bien dire le chapelet ou même le rosaire chaque jour.

Au troisième degré, elle porte à se donner tout entier à la Sainte Vierge en se consacrant à elle, pour être tout entier par elle à Notre-Seigneur.

En quoi consiste cette consécration ?

Elle consiste à promettre à Marie de recourir filialement et constamment à elle et de vivre dans une habituelle dépendance à son égard, pour arriver à une plus intime union avec Notre-Seigneur et par lui avec la Sainte Trinité présente en nous.

La raison en est, dit le Bienheureux (ibid., ch. I, a. 1, n° 44), que Dieu veut se servir de Marie dans la sanctification des âmes, après s'être servi d'elle dans l'Incarnation, et il ajoute : « Je ne crois pas qu'une personne puisse acquérir une union intime avec Notre-Seigneur et une parfaite fidélité au Saint-Esprit, sans une très grande union avec la Très Sainte Vierge et une grande dépendance de son secours...

Elle était pleine de grâce quand elle fut saluée par l'archange Gabriel, et elle fut surabondamment remplie de grâce par le Saint-Esprit quand il la couvrit de son ombre ineffable ; et elle a [tellement] augmenté de jour en jour et de moment en moment cette plénitude double, qu'elle est arrivée à un point de grâce immense et inconcevable ; en sorte que le Très-Haut l'a faite l'unique trésorière de ses trésors, et l'unique dis­pensatrice de ses grâces, pour anoblir, élever et enrichir qui elle veut, pour faire entrer qui elle veut dans la voie étroite du ciel... Jésus est partout et toujours le fruit et le Fils de Marie ; et Marie est partout l'arbre véritable qui porte le fruit de vie et la vraie mère qui le produit. »

Source : Livres-mystiques.com

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

     

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