car jamais je n'ai dit qu'un prêtre devait être gradué en quoi que ce soit. Je connais comme vous l'exemple du curé d'Ars et je ne choisis pas mes amis prêtres en fonction de leur cv, ni mes amis tout court !

Le médiéviste connaît la docte ignorance et sait qu'au XVe s. le pape, le légat et des cardinaux pouvaient donner des doctorats sans que le bénéficiaire ait suivi la moindre formation !

Je suis le compatriote de st Bernard qui disait avoir bien plus appris des forêts que des écoles urbaines. Je peux vous donner la citation latine de mémoire... Et c'est le même état d'esprit de mes chers Hiéronymites, de mes chers Chartreux et de mes chers Chanoines réguliers du Val des Ecoliers ! La même spiritualité, j'entends. Il faut vraiment ne rien comprendre à la société quand on sait que dans les années 80-2000, des séminaires envoyaient leurs membres trois ans passer une licence dans l'Université laïque ou en entreprise. Histoire de se frotter au monde... et aux femmes, à toutes les tentations. J'ai croisé trois séminaristes de ce genre qui passaient leur licence (3 ans) après deux ans de séminaire : un seul a tenu.

Je préfère de loin marcher dans les forêts ou entendre un ami prêtre me parler de ses passions, plutôt que de lire un bouquin recommandé par La Croix et Sr Véronique sur la charité chez st Luc "au prisme des derniers écrits du pape François".

On me trouvera toujours du côté des fidèles qui ont quitté l'école très tôt, comme mon regretté grand-père, orphelin de Verdun, qui a 8 ans dut quitter l'école et traire les trois vaches de la famille pour aider sa maman et ses deux soeurs. Il n'a jamais vécu d'allocations ou au crochet de la société... Et n'a pas eu de messe à son enterrement malgré son souhait le plus cher... Cette catégorie de fidèles ne prend jamais le micro et n'ose jamais écrire à l'évêque pour dire le fond de leurs pensées. Je garde d'eux un certain nombre de cartes, quand je me suis fait leur interprète involontaire dans la presse pour corriger publiquement certains prêtres ou évêques.
Si un prêtre ou un laïc docteur en théologie dit des c..., je ne suis pas impressionné. J'ai bien trop connu des dames qui, fortes de leur DEA en théologie obtenu à Strasbourg, faisaient la leçon à de solides et vieux curés. Il s'en trouve encore qui sont responsables de la liturgie d'un diocèse à cause de leur maudit DEA (alors qu'elles n'y connaissent rien !). Il y eut des docteurs en histoire à la pelle qui étaient communistes aveuglés.

On remarquera qu'aux temps anciens, il n'est pas du tout sûr que le prêtre savait ce qu'il récitait bêtement quand il chantait (valable pour tout clerc) ou disait la messe. L'évêque passait rapidement des examens quand il tonsurait ou donnait les ordres... Il n'y avait pas de séminaires, les clercs séculiers trouvaient leur premier enseignement sur le tas.

Dans certains séminaires aujourd'hui, il n'est pas toujours aisé de faire cours pour le jeune homme qui a travaillé dans une laiterie et celui qui est ingénieur ou agrégé (je ne hiérarchise pas). C'est pourquoi depuis longtemps, on envoie à Rome celui qui était par exemple "seulement" instituteur. Quand la via santa Chiara sera fermée, ce sera autre chose... Le cardinal Gousset était issu d'une famille pauvre nombreuse, sans beaucoup de livres... Il est passé par les séminaires de son diocèse de Besançon, pour devenir un historien solide et un prince de l'Eglise. L'Eglise sait encore être un formidable "ascenseur" social, mais cela doit passer un peu par les études, ce qui est bien le moins pour ne pas baragouiner et enseigner. Le cardinal Sarah en est un autre exemple, et même nos derniers papes.

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