DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE III
Article III - L'UNIVERSALITÉ DE LA MÉDIATION DE MARIE ET SA DÉFINIBILITÉ
Certitude de cette universalité
Bien plus, en chacune de ces catégories de grâces, nécessaires aux apôtres, aux martyrs, aux confesseurs, aux vierges, la plus particulière de toutes les grâces pour chacun de nous, c'est-à-dire la grâce du moment présent, ne nous est pas accordée sans l'intervention de Marie. Tous les jours en effet et plusieurs fois le jour nous la lui demandons, cette grâce, en lui disant dans l'Ave Maria :
« Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort; ainsi soit-il. »
Par cet adverbe « maintenant », nous demandons la grâce qui nous est nécessaire pour le devoir de la minute présente, pour bien prier ou pratiquer telle autre vertu, et, si nous ne sommes pas attentifs à ce mot, la Sainte Vierge, qui connaît, au ciel, les besoins actuels de chacune de nos âmes, y est attentive; lorsque ensuite nous obtenons cette grâce du moment (par exemple celle nécessaire pour continuer à bien prier), c'est par son intercession que nous l'avons obtenue, et c'est un signe que, en cela, nous avons été exaucés.
Cette grâce du moment présent est évidemment la plus particulière de toutes et, pour chacun de nous, elle varie de minute en minute, comme les ondulations de l'air qui arrive incessamment à nos poumons pour que la respiration continuelle renouvelle notre sang.
La médiation de Marie est donc selon la Tradition véritablement universelle, puisqu'elle s'étend à toute l'œuvre du salut, tant à l'acquisition des grâces par le mérite et la satisfaction passés, qu'à leur application par la prière toujours actuelle et à leur distribution.
Cette médiation n'est pas limitée à certaines sortes de grâces, elle s'étend à toutes. Il y a même sur ce point l'unanimité morale des Pères, des Docteurs, et de la croyance des fidèles exprimée par la liturgie.
Définibilité de cette vérité
Cette doctrine parait même non seulement théologiquement certaine, mais définissable comme dogme de foi, car elle est d'abord implicitement révélée dans les titres ».
Pie X l'appelle « la dispensatrice de toutes les grâces que Jésus nous a acquises par son sang ».
C'est cette doctrine que Benoît XV a sanctionnée le 21 janvier 1921 par l'institution de la fête universelle de Marie médiatrice de toutes les grâces. Elle parait donc définissable comme dogme de foi, car elle est du moins implicitement révélée et déjà universellement proposée par le magistère ordinaire de l'Eglise.
Quel est le sens exact de cette universalité
Il faut à ce sujet faire plusieurs remarques pour bien déterminer le sens de l'expression « médiation universelle ».
Tout d'abord, les grâces déjà reçues par les hommes depuis la chute jusqu'à l'Incarnation du Verbe ont été accordées par Dieu à cause des mérites futurs du Sauveur, auxquels devaient s'unir ceux de Marie, mais ni Notre-Seigneur, ni sa sainte Mère ne les ont distribuées et transmises, puisqu'il s'agit de grâces passées.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde