Des sociologues ont publié un article illustrant les réseaux sociaux entre évêques dans deux conférences épiscopales nationales et autour de l'ancien cardinal Theodore Mc Carrick. Les auteurs soutiennent qu'un examen des relations, l'analyse des réseaux sociaux, donne un aperçu des cultures où le favoritisme, la préférence et la réciprocité sont importants

L'étude menée par Bullivant, qui est à la fois professeur de théologie catholique et sociologue, et Sadewo décrit la culture épiscopale et présente trois cartes: les relations entre les évêques de la CBCEW, puis entre les évêques de l'USCCB, et enfin des évêques à l'ancien cardinal en disgrâce McCarrick. Ils écrivent par exemple:

«ceux-ci[ces réseaux] pourraient avoir un potentiel pour un clergé ambitieux (ou des séminaristes) de rechercher activement la faveur et le patronage de leurs propres évêques (et / ou d'autres influents), ou même pour les évêques d'utiliser l'espoir - ou même la promesse - de la préférence. comme un moyen d'inciter ou de récompenser la fidélité »

Ceci est «intensifié» par le fait que les prêtres apprennent à être évêques «par un processus d'imitation et de socialisation»

Ensuite, il y a la question de l'homosexualité. Cela, selon les auteurs, a «une pertinence importante pour comprendre l'affaire McCarrick».

«Notamment, il existe un potentiel clair pour des réseaux mutuellement compromis de prêtres homosexuels actifs (ou autrefois actifs), comme McCarrick semble avoir cultivé parmi ses« neveux »

le risque «d’autres cas de type Mc Carrick» est réel.

Ainsi:

Le cas McCarrick illustre à quoi peut ressembler la culture ecclésiastique et épiscopale. Bullivant et Sadewo décrivent comment l'ancien évêque, archevêque et cardinal courtisait ouvertement les jeunes séminaristes et prêtres. Ils notent que ses subordonnés, déchirés par des loyautés contradictoires, ne l'ont jamais réprimandé pour son inconduite.

Passant d'un poste à un poste de haut niveau, McCarrick est devenu un «faiseur de rois» pour les nominations épiscopales aux États-Unis et à Rome. Les «allégations graves» à son sujet étaient connues de ceux «aux échelons les plus élevés de la hiérarchie» mais ont simplement été «rejetées», «ignorées» ou «payées» par ses diocèses précédents. McCarrick était tout simplement aussi influent parmi les évêques.

Les sociologues établissent alors une carte précise du réseau Mc Carrick. Il comprenait 43 évêques, dont beaucoup sont des influenceurs importants à part entière, comme l'évêque Nicholas DiMarzio de Brooklyn, l'archevêque John Myers de Newark, le cardinal Kevin Farrell et le cardinal Wuerl. Pour nos chercheurs, il s'agit ni plus ni moins de "cliques".

Bien que rappelant aux lecteurs que la «proximité du réseau» avec McCarrick ou qui que ce soit d'autre ne prouve pas qu'un évêque avait connaissance des méfaits, Bullivant et Sadewo soutiennent que l'existence de ces cliques donne un aperçu de deux problèmes: la dissimulation d'abus sexuels et l'enquête interne sur les allégations contre les évêques.

Le premier problème est le «livre de jeu invisible mais apparent pour dissimuler la vérité» que de nombreux diocèses semblaient suivre lorsqu'il s'agissait de traiter les abus sexuels commis sur des enfants par les clercs.

«Il n'y a aucune preuve d'une conspiration explicite entre les diocèses catholiques pour créer un ensemble de normes ou de procédures à suivre dans de telles circonstances, et pourtant il semble également exagéré de supposer simplement que presque exactement les mêmes 'solutions' se sont produites de manière indépendante, par génération spontanée, dans chaque chancellerie »

Bullivant et Sadewo ont cartographier l'influence des évêques les uns sur les autres pour obtenir ce résultat. Ils ont recueilli des informations sur les évêques vivants qui avaient servi les uns sous les autres en tant que prêtres, évêques auxiliaires ou dans une position diocésaine de haute confiance, comme le secrétaire particulier d'un évêque. Plus le nombre d'évêques que chaque évêque avait ou avait servi était élevé, plus son influence était déterminée à être grande.

Ils ont donc fait aussi ce travail sur la petite Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles (CBCEW)et découvert que le plus grand réseau d'influence s'étalait à partir de son centre, le cardinal Vincent Nichols de l'archidiocèse de Westminster.

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