Dans Exsul familia par Gereo 2020-07-09 16:43:53 |
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You know indeed how preoccupied we have been and with what anxiety we have followed those who have been forced by revolutions in their own countries, or by unemployment or hunger to leave their homes and live in foreign lands.
The natural law itself, no less than devotion to humanity, urges that ways of migration be opened to these people. For the Creator of the universe made all good things primarily for the good of all. Since land everywhere offers the possibility of supporting a large number of people, the sovereignty of the State, although it must be respected, cannot be exaggerated to the point that access to this land is, for inadequate or unjustified reasons, denied to needy and decent people from other nations, provided of course, that the public wealth, considered very carefully, does not forbid this.
https://www.papalencyclicals.net/pius12/p12exsul.htm
Vous savez en effet à quel point nous avons été préoccupés et avec quelle anxiété nous avons suivi ceux qui ont été forcés par des révolutions dans leur propre pays, ou par le chômage ou la faim de quitter leurs maisons et de vivre à l'étranger.
La loi naturelle elle-même, tout comme la dévotion à l'humanité, demande que des voies de migration soient ouvertes à ces personnes. Car le Créateur de l'univers a fait tous les biens principalement pour le bien de tous. Étant donné que la terre offre partout la possibilité de donner subsistance à un grand nombre de personnes, la souveraineté de l'État, même si elle doit être respectée, ne peut être exagérée au point que l'accès à cette terre soit, pour des raisons inadéquates ou injustifiées, refusé aux nécessiteux et aux personnes honnêtes d'autres nations, à condition bien sûr que la richesse publique, considérée avec beaucoup de soin, ne l'interdise pas.
Cf cette lecture qu'en fait un jésuite :
Lorsque, dans les débats concernant les politiques migratoires, les autorités catholiques défendent des positions d’ouverture, elles fondent leur position en invoquant leur devoir de défendre la dignité humaine ou la liberté de circulation (que les États ont le droit de réguler, disent-elles, mais seulement pour « des raisons graves relevant du bien commun ». Il arrive cependant que le principe de destination universelle des biens de la terre soit évoqué aussi pour porter un jugement, non pas sur telle ou telle situation particulière, mais sur le phénomène de la migration comme tel. C’est le cas de Pie XII, qui, dans Exsul familia (1952), présente ainsi l’«objectif naturel» de la migration : elle permet « la distribution la plus favorable des hommes sur la surface de la Terre cultivée ; cette surface que Dieu a créée et préparée pour l’usage de tous ». Intéressante innovation que cette introduction de la notion de « surface de la Terre», qui donne une dimension géographique inédite à l’exigence de destination universelle des biens : si les biens de la terre ne sont pas disponibles chez eux en quantité suffisantes, les hommes ont en quelque sorte le droit d’aller les chercher ailleurs, partout sur la surface de la terre.
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