CHAPITRE III
- L'AUGMENTATION CONSIDÉRABLE DE LA GRACE EN MARIE
A L'INSTANT DE L'INCARNATION
Article IV
- DE LA PERPÉTUELLE VIRGINITÉ DE MARIE
La virginité perpétuelle de Marie après la naissance du Sauveur
Le Concile de Latran en 649 affirme ce point de doctrine et de nouveau Paul IV contre les Sociniens.
Parmi les Pères, il faut citer, comme l'ayant explicitement affirmé, Origène, saint Grégoire le Thaumaturge; au IV° siècle, le titre semper virgo est communément employé, surtout par saint Athanase et Didyme l'aveugle[ ainsi qu'au II° Concile de Constantinople en 533.
Chez les latins, il faut citer saint Ambroise, saint Augustin saint Jérôme contre Jovinien et Helvidius et dans l'église syriaque saint Ephrem.
Les raisons de convenance de cette perpétuelle virginité sont données par saint Thomas (IIIa, q. 28, a. 3): 1° L'erreur d'Helvidius, dit-il, porte atteinte à la dignité du Christ, car de même qu'il est de toute éternité le fils unique du Père, il convient qu'il soit dans le temps le fils unique de Marie ; 2° Cette erreur est une offense à I'Esprit-Saint qui a sanctifié pour toujours le sein virginal de Marie; 3° C'est aussi gravement diminuer la dignité et la sainteté de la Mère de Dieu, qui paraitrait très ingrate, si elle ne s'était pas contentée d'un tel fils; 4° enfin, comme le dit aussi Bossue, saint Joseph était entré dans ce dessein, et y avoir manqué après un enfantement si miraculeux, c'eût été un sacrilège indigne d'eux, une profanation indigne de Jésus-Christ même.
Les frères de Jésus, mentionnés dans l'Evangile, et saint Jacques qu'on appela frère du Seigneur constamment, ne l'étaient que par la parenté, comme on parlait en ce temps : et la sainte tradition ne l'a jamais entendu d'une autre sorte. »
Les travaux récents des exégètes catholiques contre les rationalistes contemporains ont confirmé ces témoignages.
Saint Thomas (IIIa, q. 28, a. 4) explique la doctrine commune selon laquelle Marie a fait le vœu de virginité perpétuelle. Ses paroles en saint Luc (I, 34): « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme », indiquent déjà cette résolution. La Tradition se résume en cette parole de saint Augustin : « Virgo es, sancta es, votum vovisti. » Le mariage de la Sainte Vierge avec saint Joseph était pourtant un vrai mariage, mais uni à ce vœu émis d'un commun accord.
Article V
- DES PRINCIPAUX MYSTÈRES PAR LESQUELS AUGMENTA
LA PLÉNITUDE DE GRACE EN MARIE APRÈS L'INCARNATION
Ces mystères furent surtout ceux que le Rosaire nous invite à contempler, depuis celui de la naissance de Jésus.
La nativité du Sauveur
Marie a grandi dans l'humilité, la pauvreté et plus encore dans l'amour de Dieu, en donnant le jour à son Fils dans une étable. Il n'a eu qu'une crèche, une mangeoire, pour berceau. Mais au même instant, par un, divin contraste, les anges ont chanté : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté » (Luc, II, 14). Si cette parole a été douce au cœur des bergers, et à celui de Joseph, plus encore au cœur de Marie. C'est le commencement du Gloria que l'Eglise ne cessera pas de chanter à la messe jusqu'à la fin du monde, et qui est le prélude du culte du ciel.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde