Comme Saturne dévorant ses enfants, les révolutionnaires se font toujours bousculer et écarter par ceux qui suivent la même logique en la portant simplement à un degré supérieur : les girondins éliminés par les jacobins, les mencheviks par les bolcheviks, la SA par la Waffen-SS, les Congar par les Hans Kung, et aujourd'hui les modernistes rationalistes par les post-modernistes nihilistes et les féministes par les transgenres.

La dernière illustration de ce phénomène nous est donnée par l'ardente féministe J. K. Rowling, auteur de la série Harry Potter, qui se retrouve clouée au pilori par les trans-activistes qu'elle accuse d'être les fossoyeurs du féminisme.

Son raisonnement est difficilement réfutable : si l'unique condition pour qu'un homme puisse être considéré comme une femme c'est qu'il s'identifie à ce genre, le féminisme a du souci à se faire.

En effet, quid de toutes les initiatives en faveur de la condition féminine si n'importe quel homme peut les revendiquer à son profit par le subterfuge d'une simple affirmation de ressenti ?

Par ailleurs, dans cette logique, les homosexuels aussi ont du souci à se faire. Et si un(e) homosexuel(le) n'était finalement qu'un pleutre qui refuse d'assumer la non correspondance entre son sexe biologique et son genre ?

C'est l'engrenage révolutionnaire qui continue de broyer et dévorer ses enfants.

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