« Lors de la Fête-Dieu, mais, d’une manière générale à chaque eucharistie, nous agissons dans le monde et pour le monde, ce faisant nous posons un acte agissant dans la cité et dans l’histoire, nous posons un acte politique. » (1)

Mais, cela est bien sur une conséquence indirecte du sacrement dont l’effet principal est éminemment surnaturel. Cette dimension publique du culte se manifeste ostensiblement dans les processions du Saint Sacrement, c’est pourquoi les ennemis de Dieu s’acharnent à les voir disparaître, au besoin sous prétexte de précaution sanitaire.

Le Concile de Trente, reconnu l’importance et le sens de ces cérémonies :

« Le saint Concile déclare très pieuse et très sainte la coutume qui s’est introduite dans l’Église, de consacrer chaque année une fête spéciale à célébrer en toutes manières l’auguste Sacrement, comme aussi de le porter en procession par les rues et places publiques avec pompe et honneur.

Il est bien juste, en effet, que soient établis certains jours où les chrétiens, par une démonstration solennelle et toute particulière, témoignent de leur gratitude et dévot souvenir envers le commun Seigneur et Rédempteur, pour le bienfait ineffable et divin qui remet sous nos yeux la victoire et le triomphe de sa mort. »

Et cela d’autant plus que face à la prétendue réforme des protestants il fallait affirmer la foi dans la présence réelle du Seigneur dans le Saint Sacrement :

« Ainsi fallait-il encore que la vérité victorieuse triomphe du mensonge et de l’hérésie, de telle sorte que ses adversaires, au sein d’une telle splendeur et d’une si grande joie de toute l’Église, perdent courage et sèchent de dépit, ou, touchés de honte et de confusion, viennent enfin à résipiscence ».

Mais il est vrai que la foi d’un grand nombre ayant diminué aujourd’hui y compris dans le sein du clergé on en vient à négliger ce devoir sacré. Il suffit pour nous de rappeler les graves paroles de Léon XIII qui résonnent de manière prophétique :

« Les sociétés humaines ne peuvent pas, sans devenir criminelles, se conduire comme si Dieu n’existait pas où refuser de se préoccuper de la religion comme si elle leur était chose étrangère ou qui ne leur pût servir en rien. » (2)

(1) Sébastien Morgan - Aleteia | 18 juin 2017
(2) Léon XIII – Immortale Dei

     

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