Le cardinal Rainer Maria Woelki, chef de l'archidiocèse de Cologne en Allemagne, a appelé l'Église d'Allemagne à renforcer son identité en tant que partie de l'Église unique, sainte, catholique et apostolique.

"L'Eglise catholique doit rester catholique", a-t-il déclaré dans une interview au journal catholique Die Tagespost le 4 juin.

Selon Woelki, "le problème" du "chemin synodal" en Allemagne "est que pour beaucoup de gens, ce n'est pas du tout un chemin ouvert, mais un projet dont le seul résultat satisfaisant doit être l'abolition du célibat obligatoire, les femmes diacres et la réduction de la morale sexuelle catholique à la peine: entre adultes, il ne faut pas s'opposer aux relations sexuelles volontaires de quelque nature que ce soit. »

Le cardinal, qui a critiqué dans le passé le projet de voie synodale, qui a débuté fin 2019 et devrait durer jusqu'en 2022, a souligné que tout résultat «en deçà de cet objectif serait frustrant pour ces personnes».

L'un des évêques auxiliaires du cardinal Woelki, Dominik Schwaderlapp, avait récemment démissionné du forum de la voie synodale sur la morale sexuelle. Il existe plusieurs autres forums axés sur des questions telles que le célibat et le rôle des femmes dans l'Église.

Woelki, à son tour, a fait valoir: «Nous devons tous travailler ensemble respectueusement pour l'unité.»

«Il sera toutefois important que les positions dérivées de la tradition de l'Église, par exemple celles qui se réfèrent au pape Saint-Jean-Paul II, ne soient pas exclues», a-t-il déclaré. «Je n'ai rien contre la politique ecclésiastique, mais si la politique ecclésiastique est comprise de telle manière que la majorité repousse simplement« l'opposition », alors il n'a pas été compris que le Concile Vatican II considère l'Église comme une communio et non comme un parlement. "

"Je suis curieux de voir si nous, Allemands, serons en mesure de reconnaître que le pape François a fixé des jalons clairs pour au moins deux des quatre thèmes de la voie synodale", a souligné l'archevêque de Cologne. «Contre toute attente, après le Synode amazonien, il n'a même pas aboli le célibat pour une région aussi difficile, et il a de facto rejeté l'ordination des femmes.»

"Celui qui veut maintenant porter à nouveau ces deux questions à Rome, afin qu'il puisse recevoir la même réponse en allemand, risque de se ridiculiser", a-t-il ajouté.

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