Au pire, nous voilà revenus au bon vieux temps de la Guerre Froide. Au tournant des années 70/80, ne craignait-on pas dans un certain milieu et, à l'occasion de la mise en oeuvre du Programme commun de la Gauche, l'arrivée des chars russes en France ?
Le 10 mai 1981 vit la victoire du candidat socialiste soutenu par le PC; deux ans plus tard, François Mitterrand touché par la grâce libérale virait Mauroy et mettait fin à son alliance gouvernementale avec les Communistes. Pendant ces deux longues années de nationalisation, je ne me souviens pas d'avoir souffert d'un quelconque collectivisme et d'une privation de nos droits civiques - on ne peut pas en dire autant de ce printemps 2020 sous la présidence du très libéral Macron... Avec Mitterrand, le PC allait connaître son pire déclin électoral, même si son relais dans le monde socio-économique, la CGT maintenait ses positions.
Je n'ai pas entendu dire que Jean-Luc Mélenchon fut un membre du PCF, à moins que je ne souffre de sénilité précoce. Membre très à gauche du Parti socialiste, il quitta celui-ci en 2008 pour aller fonder le Parti de Gauche et animer ensuite le Front de Gauche, coalition qui rassemblait le Parti de Gauche et les Communistes, des gens dont il faut dire qu'il n'avaient plus grand chose à voir avec le parti de Georges Marchais. En 2016, comme tout le monde le sait, Mélenchon fonde la France Insoumise, un parti qui compte dans ses rangs des individualités pour le moins intéressantes: je pense à Adrien Quatennens, Ugo Bernalicis ou encore François Ruffin qui sont montés au front pour contrer les manoeuvres du gouvernement macroniste durant la crise des Gilets Jaunes ou la réforme des retraites. Evidemment, je vous le concède, les Gilets Jaunes, l'opposition à la réforme des retraites, ce ne sont pas, pour un homme de droite, des causes à soutenir.
On ne peut vous le cacher, Mélenchon est donc sinon un communiste, du moins un crypto-communiste. La conclusion est claire. La grille d'analyse des vieux militants cathos de droite n'a pas évolué depuis la fin des années 70. Il est émouvant, pour ne pas dire éprouvant sur le plan intellectuel, de lire monsieur Daoudal:
"Je n'ai jamais écouté un communiste".
Ce qui évidemment le qualifie pour parler de Mélenchon et en faire un méchant, quand bien même celui-ci tiendrait avec le talent qu'on lui connaît un discours vrai.
A se demander si Yves Daoudal, cet intervenant régulier sur le Forum, et dois-je ajouter, apprécié, n'est pas déconnecté, au sens propre, de la vie politique, d'une partie de notre vie...
Ce n'est pas parce que vous vous tenez à l'écart de certaines évolutions technologiques que les menaces que fait peser le système sur nos libertés sont à sous-estimer. On a eu droit pendant des semaines de confinement à des restrictions de nos droits et libertés ; peut-être avez-vous le goût de la vie érémitique, mais voyez-vous cela n'est pas donné à tout le monde. Avec le déconfinement, nous nous trouvons en liberté surveillée - prenez l'exemple de l'exercice du culte public. Cela ne suffit pourtant pas à Macron et à ses sbires, il faut qu'ils nous tracent un peu plus sur le plan technologique, cela grâce à Big Brother et aux GAFA. Prochaine étape: la vaccination obligatoire.
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