TOUT MOUVEMENT DANS CETTE DIRECTION DOIT ÊTRE NATUREL, ET NON IMPOSÉ
Koch dit que sa position sur l'unification des deux formes du rite romain est celle de Benoît XVI
A la demande de "Die Tagespost", le cardinal suisse Kurt Koch a expliqué sa proposition de fusion progressive des formes ordinaires et extraordinaires du rite romain, assurant que c'est la même chose que Benoît XVI avait à l'esprit pour l'avenir.
27/05/20 8:56
(Die Tagespot/InfoCatólica) Le cardinal et président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens a suggéré dans la revue "Herder Correspondance" (numéro de juin) "qu'à l'avenir il devrait y avoir une réconciliation des deux formes, de sorte qu'à un moment donné nous ayons une forme en tant que synthèse plutôt que deux formes différentes".
Il a déclaré qu'on ne pouvait rien attendre d'autre, car à long terme, les deux formes ne peuvent pas continuer à coexister. "L'Eucharistie est la célébration centrale de l'unité de l'Église. Elle ne peut pas avoir cette signification s'il y a des conflits et des disputes à son sujet", a-t-il déclaré.
Le cardinal a déclaré à Die Tagespot qu'un tel changement prendra probablement beaucoup de temps et exigera beaucoup de patience.
Un mouvement de l'intérieur
Selon Koch, le pape Benoît XVI était également conscient "qu'à long terme, la coexistence de la forme ordinaire et de la forme extraordinaire du rite romain ne peut subsister, mais que l'Église aura à nouveau besoin d'un rite commun à l'avenir. D'autre part, Benoît XVI savait aussi qu'une nouvelle réforme liturgique ne peut être prescrite, car elle nécessite un processus de croissance. Cette thèse a été très soigneusement formulée en 2000 par l'actuel pape émérite. Dans le livre d'entretiens "Dieu et le monde", il a assuré au journaliste Peter Seewald, à propos d'un éventuel changement dans la liturgie, que "si une sorte de mouvement se développe de l'intérieur et n'est pas simplement imposé d'en haut, alors il viendra".
"Grandir ensemble" au lieu de "réforme de la réforme"
Le cardinal a donc fait comprendre à Die Tagespot que ses considérations dans le magazine Herder Correspondance sont basées sur les pensées du pape Benoît, ce qu'il considère approprié pour cette époque. Mais, ajoute-t-il, puisque le terme "réforme de la réforme" utilisé par le pape Benoît à l'époque n'était pas compris par beaucoup dans son vrai sens, mais, au contraire, "était mal compris dans le sens où, pour ainsi dire, une nouvelle forme de rite devait être développée, j'ai consciemment évité d'utiliser ce terme.
En bref, dit le cardinal à Die Tagespot, il voit dans le même sens que Benoît "une synthèse possible non pas dans le sens d'une nouvelle réforme liturgique, mais sur la base d'une croissance intérieure du patient. C'est pourquoi j'ai consciemment parlé de "grandir ensemble". Mais dans la situation controversée actuelle, cela n'est guère possible"
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