Guénois est toujours mieux que Senève et Gaulmyn.

Oser écrire que la CEF a manqué de courage, en langage ecclésial et diplomatique, cela revient à dire : quelle bande d'incapables et de trouillards !

Je suis surpris et épaté, mais c'est un peu rude pour ceux qui assimileront la CEF à tous les évêques. Des diocèses sont mieux pris en main aujourd'hui que dans les années 70-80, et bien des évêques sont revenus des vieilles lunes. Ils ont fait l'état des lieux.

Je me méfie des grandes intuitions et des tenants de la pastorale prophétique. Ceux qui ont fondé les fameuses écoles des ministères dans les années 70-80 se pensaient prophètes ; ils ont seulement déformés des gens soi-disant formés, ont installé un réseau de gens formés par la stasi locale (opposée au Magistère romain et très hostile ou indifférente à Jean-Paul II, ont introduit une grande confusion et déprécié le sacerdoce presbytéral.

Le lectorat catholique du Figaro a disparu et les discours anti-bourgeoisie catholique des années 70-80 a payé (les évêques et les curés n'aimaient pas les bourgeois sauf pour les successions, les legs et les conseils gracieux du notaire…). Le CCFD, la JOC et le MRJC ont fricoté avec le marxisme et lui ont emboîté la lutte des classes, et on voit le résultat. Seulement ces trois choses odieuses continent d'avoir pignon sur rue dans l'Eglise.

Il se trouve des évêques très courageux et de plus en plus, qui après tout ont bien raison de mener leur barque et d'écouter poliment la CEF. L'Eglise a vécu sans conférence épiscopale et cette chose relève d'une ecclésiologie qui tend à introduire une hiérarchie bis. Je ne sais si les conciles provinciaux du XIXe s. et médiévaux seraient une meilleure chose. Que chaque évêque se débrouille, on aura le pire et le meilleur. Si Lustiger n'a jamais été président, c'est qu'il faisait peur et que son tempérament ne le poussait pas la synthèse socialiste. Avec les héritiers qu'il a (Reims, Nanterre, Chartres, Paris, Blois, Dijon, etc), Lustiger a formé une génération d'évêques et de prêtres solides, a envoyé paître l'ICP et les Carmes. Il n'a pas assisté à la dégringolade les bras croisés. Paris donna aussi des gages en donnant des évêques discutables (Poitiers et quelques auxiliaires parisiens transparents…).

Mgr Rougé a été interrogé lundi sur Europe 1, car il est dans le carnet d'adresse de la station. On lui donne du "Matthieu Rougé". Son langage était clair et charitable, mais sans rapport avec les zigzags pas drôle du cardinal Vingt-Trois. Quand Elkabbach interrogeait ce dernier, on ne savait toujours pas après huit minutes ce qu'il pensait du mariage homosexuel et des opposants dans la rue. Le cardinal se croyait fin, il n'était que flou et bonhomme. Voilà le produit typique de l'évêque qui doit sa carrière au curé (devenu évêque) dont il fut le vicaire. Je crois que cela n'existe plus.
Mgr Rougé sera le futur archevêque de Lyon ou de Bordeaux.

Mgr de Reims est un parisien, intellectuel pur et dur. Ses homélies à St-Louis échappaient à des agrégés, sans le charisme de l'abbé Aubert par exemple. C'est toujours mieux que ses trois prédécesseurs cela dit. A Reims, il n'a pas beaucoup de travail, car le clergé rémois et ardennais va finir par se compter sur les doigts des deux mains.

Dans une semaine, après la fête du saignement du mouton sans étourdissement, l'Etat peut pondre à nouveau une interdiction ou des restrictions.

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