Prononcé : "sas evcharistó, kýrie".
En 1976, immédiatement après Noël, je rentrais de Pékin à Paris par avion d'Air France, la seule autre compagnie qui reliait la Chine à l'Europe étant alors la Swissair.
À l'époque juste un seul avion hebdomadaire et monocouloir avec deux escales, tandis qu'aujourd'hui ce sont plus d'une dizaine de gros porteurs sans escale par semaine !
Deux escales, la première Karachi, grande amie de la Chine pour concurrencer l'Inde. Bel aéroport à la boutique hors taxes magnifique ... seuls les tapis de soie m'auraient intéressé mais je n'avais plus assez de devises en réserve.
Seconde escale : Athènes et au petit jour, nous avons du réveiller la moitié de la ville !
Le gouvernement, très gauchisant était également grand ami de la Chine.
Pas d'Euro à l'époque et j'ai du changer un dollar contre des drachmes à la banque. Je m'assieds à une table et commande un bière. Le garçon a eu l'air un peu surpris, mais en fait, compte tenu du décalage horaire avec Pékin, il était encore pour moi l'heure de l'apéritif ...
Quand on nous a appelés pour embarquer, je règle avec mes drachmes en faisant signe a garçon de tout garder et c'est là qu'il me répond : "σας ευχαριστώ, κύριε !", "Merci Monsieur !" En fait, je n'avais rien à faire des drachmes ... mais "σας ευχαριστώ, κύριεh" semble extrêmement familier aux catholiques !
Vers Noël, je vous raconterai la totalité de mon périple d'alors d'abord en train de Hanoï à Pékin, 58 heures, (en passant par Wuhan du reste), les dégâts du tout récent et terrible tremblement de Terre etc.
Des drachmes, pièces de l'époque.
Pierre.
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