Philip Pullella

VATICAN CITY (Reuters) - L’Église catholique romaine d’Italie a réprimandé le gouvernement pour ne pas avoir permis aux fidèles de retourner à la messe au début d’une fin graduelle et graduelle du plus long confinement des coronavirus en Europe.

Les messes sont interdites depuis début mars, date à laquelle l'Italie a fermé la plupart des activités commerciales en dehors de l'essentiel.

Un calendrier donné dimanche par le Premier ministre Giuseppe Conte a indiqué que les funérailles pourraient reprendre à partir du 4 mai mais doivent être limitées à 15 personnes et si possible à l'extérieur.

L'horaire du 4 mai au 1er juin ne fait aucune mention des messes.

Les évêques italiens, dans une déclaration ferme et formulée dimanche soir, ont déclaré qu'ils ne pouvaient "pas accepter que l'exercice de la liberté de religion soit compromis" et ont accusé le gouvernement d'avoir "arbitrairement" exclu la messe du calendrier.

La déclaration impliquait que les évêques se sentaient trahis, disant qu'ils avaient suggéré au gouvernement des mesures pour reprendre les messes tout en respectant les nouvelles normes de sécurité.

Le calendrier a également entraîné des divisions au sein du cabinet de Conte.

"Donc, nous pouvons visiter un musée en toute sécurité mais nous ne pouvons pas célébrer un service religieux? Cette décision est incompréhensible. Il faut le changer », a tweeté la ministre de l'Égalité des chances et de la Famille Elena Bonetti.

Les musées et bibliothèques italiens peuvent rouvrir à partir du 18 mai.

Le bilan des morts en Italie reste le plus lourd d'Europe, avec plus de 26 000 morts et près de 200 000 cas confirmés. Mais le nombre de nouveaux cas ralentit et le nombre de patients en soins intensifs diminue régulièrement.

Les évêques ont déclaré que le gouvernement avait le devoir "de faire la distinction entre sa responsabilité de fournir des règlements sanitaires précis et celle de l'Église, qui est appelée à organiser la vie de la communauté chrétienne dans le respect des normes (de santé) mais en toute autonomie".

En réponse, le gouvernement a reconnu la plainte des évêques et a déclaré qu'il étudierait comment permettre aux croyants de participer en toute sécurité aux fonctions liturgiques "dès que possible".

La plupart des églises italiennes sont restées ouvertes pendant la crise, mais uniquement pour la prière individuelle.

"S'il existe des moyens de travailler en toute sécurité, de magasiner en toute sécurité et de faire du sport en toute sécurité, il existe un moyen de célébrer la messe en toute sécurité", a déclaré Paolo Ciani de la petite fête centriste DEMOS.

À la mi-mars, le cardinal de Rome a modifié son ordre de fermer les églises de la capitale, même pour la prière individuelle, après que le pape François a mis en garde contre les «mesures drastiques» et que les catholiques se sont adressés aux médias sociaux pour se plaindre.

Le Vatican, qui reflète pour l'essentiel les mesures de confinement de l'Italie, n'a pas encore annoncé la réouverture de la basilique Saint-Pierre ou des musées du Vatican.

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