Dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et à la demande de nombreux fidèles, Mgr Cesare Nosiglia, archevêque de Turin, a annoncé samedi 4 avril qu’il allait exposer le linceul de Turin, via la télévision et les réseaux sociaux, à partir du Samedi saint et jusqu’au vendredi 17 avril.
Claire Lesegretain, le 07/04/2020 in La Croix
Au cours des dernières semaines, « des milliers et des milliers de messages » ont été reçus à l’archevêché de Turin, provenant de personnes de tous âges, en bonne santé ou malades, demandant de « pouvoir prier pendant la Semaine sainte devant le suaire, pour implorer le Christ mort et ressuscité, dans ce moment de grandes difficultés ».
Samedi 4 avril, Mgr Cesare Nosiglia a donc décidé que le linceul, conservé dans la cathédrale de son diocèse depuis 1578 – auparavant, il était à Chambéry –, serait exposé pour que « les gens du monde entier puissent le vénérer via la télévision et les réseaux sociaux » (1). Et ce, à partir du Samedi saint 11 avril jusqu’au vendredi de l’Octave de Pâques 17 avril.
Ce linceul, a déclaré Mgr Nosiglia dans un communiqué du 4 avril, « nous présente, de manière vraie et concrète, la grâce de vaincre le mal comme l’a fait le Christ, en faisant confiance à la tendresse et à la miséricorde de Dieu ».
Deux empreintes
Le linceul de Turin est une grande pièce de toile de lin, de 4,36 m de long et 1,10 m de large, appelée « linceul » ou « suaire » parce qu’elle a servi à envelopper un corps après la mort. On y voit deux empreintes des faces ventrale et dorsale d’un homme nu, présentant des taches de sang qui correspondent aux blessures infligées à Jésus, telles qu’elles sont décrites dans les Évangiles.
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Que sait-on du saint suaire ?
« Grâce à la télévision et aux réseaux sociaux, écrit encore Mgr Nosiglia dans ce communiqué, un temps de la contemplation de l’image du Saint Tissu sera permis à tous, pour rappeler la Passion et la mort du Seigneur, et ouvrir aussi nos cœurs à la foi en sa résurrection. »
Si le linceul de Turin n’a pas été officiellement déclaré authentique par l’Église catholique, plusieurs papes cependant l’ont vénéré, y compris le pape François lors d’une visite à Turin en 2015, pendant une ostension du suaire.
n 1998, Jean-Paul II avait qualifié le suaire de « provocation à l’intelligence » et avait invité les scientifiques à continuer leurs travaux sur « cette image intense et poignante d’un supplice indescriptible ». En 2010, Benoît XVI en avait parlé comme de l'« icône du Samedi saint, écrite avec le sang ».
(1) https://www.diocesi.torino.it
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