Bonjour et merci, Jean-Paul PARFU.
Le laïc que je suis vous suggère de faire vous-même le test suivant, sur le vocabulaire des clercs, en général, et sur celui des clercs conciliaires, en particulier.
Je pense ici au vocabulaire qui est utilisé dans le cadre de prises de parole ou de prises de position officielles, ad intra ou ad extra, et non bien sûr au vocabulaire qui est employé dans les conversations courantes.
Souvent, je ne dis pas : toujours, mais je ne dis pas non plus : jamais, souvent ce vocabulaire n'est, si je puis m'exprimer ainsi, ni "augustinien", ni "thomiste", ni "biblique".
J'irai plus loin : je me demande parfois si les clercs connaissent vraiment le Catéchisme de l'Eglise catholique, ainsi que le Compendium du Catéchisme, et ont vraiment la volonté de faire connaître, de faire comprendre et de faire aimer leur contenu par les fidèles.
Or, quand on ne veut ni se cultiver, ni contribuer à ce que les autres se cultivent, que reste-t-il à dire puisque, compte tenu de certaines circonstances ou de certaines échéances, il faut tout de même bien dire quelque chose ?
Ce qu'il reste à dire tourne parfois autour de ceci, dans le cadre d'une tentative de synthèse entre la morale chrétienne et la moraline postmoderne : "le bien c'est pas mal, le mal c'est pas bien", etc.
Et le plus grand danger, quand on en arrive à cela, est, d'une part, que l'on ne dise plus grand chose d'identifiable, en tant que catholique, dans le domaine de la foi, et, est, d'autre part, que l'on maintienne les fidèles, parmi lesquels il peut y avoir de futurs clercs, dans l'ignorance non consciente, pour ainsi dire, de pans entiers de la foi catholique.
Le problème que je soulève ci-dessus ne date évidemment pas d'hier, puisqu'il paraît qu'il n'est pas totalement infondé de faire référence aux "Origines de l'esprit bourgeois en France", de Bernard Groethuysen, mais explique, ou, en tout cas, peut expliquer que des évêques ne voient pas tout de suite où est le problème quand, à l'occasion de tel ou tel synode, d'autres évêques ou des cardinaux procèdent à des amputations, à des assouplissements, à des déformations ou à des dissimulations à caractère "inclusif" ou d'inspiration "inclusive" de ce qui figure ici où là, dans le Nouveau Testament.
Bonne journée.
Scrutator.