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La Providence et la confiance en Dieu par Fr.Garrigou-Lagrange
par ami de la Miséricorde 2020-02-17 21:14:31
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CHAPITRE IV
LA PROVIDENCE SELON L'ÉVANGILE

CHAPITRE V
LA PROVIDENCE ET LA PRIÈRE

La prière est un culte rendu à la Providence


Le Seigneur semble même parfois nous rebuter, comme pour voir si nous persévérerons à prier. Ainsi fit-il à l'égard de la Chananéenne, en lui disant cette parole sévère qui semblait un refus : « C'est aux brebis perdues d'Israël que je suis envoyé ; il ne convient pas de donner aux chiens le pain des enfants ». La Chananéenne, certainement inspirée par la grâce qui lui venait du Christ, répondit : « Pourtant, Seigneur, les petits chiens mangent les miettes tombées de la table de leur maître ». - « O femme, dit Jésus, ta foi est grande, qu'il te soit fait selon ce que tu demandes ». Matth., XV, 22. Et sa fille qui était tourmentée par le démon fut délivrée.

Lorsque nous prions vraiment, nous reconnaissons, non pas seulement de façon abstraite et théorique, mais pratiquement que nous sommes sous le gouvernement de Dieu, infiniment supérieur à celui des hommes. Notre prière doit rendre ainsi incessamment à la Providence le culte qui lui est dû, sous forme d'adoration, de supplication, d'action de grâces ou de réparation. Mais il y a plus encore : la prière a avec la Providence un rapport encore plus intime.

La prière coopère au gouvernement divin

Bien loin de s'opposer aux dispositions providentielles et de vouloir les changer, la prière coopère au gouvernement divin, parce que, en priant, nous nous mettons à vouloir dans le temps ce que Dieu veut pour nous de toute éternité.

Il peut sembler, lorsque nous prions, que ce soit la volonté divine qui s'incline vers la nôtre ; en réalité c'est la nôtre qui s'élève et se met à l'unisson de la volonté divine. Toute prière est, disent les Pères, une élévation de l'âme vers Dieu, qu'il s'agisse de la prière de demande, ou de celle d'adoration, de louange, ou de celle d'action de grâces, ou de celle de réparation, d'amende honorable.

Vraiment celui qui prie comme il le faut, avec humilité, confiance, persévérance, en demandant les biens nécessaires au salut, celui-là coopère au gouvernement divin. Nous sommes deux à vouloir au lieu d'un. Ce pécheur pour lequel nous avons longtemps prié, c'est Dieu qui l'a converti ; mais nous étions l'associé de Dieu. Cette âme éprouvée, pour laquelle nous avons longtemps demandé lumière et force, c'est Dieu qui l'a éclairée et fortifiée ; mais il avait décidé de toute éternité de ne produire cet effet salutaire qu'avec notre concours, qu'à la suite de notre intercession.

Les conséquences de ce principe sont innombrables. Il s'ensuit d'abord que plus la prière est conforme aux intentions divines, plus elle coopère au gouvernement divin. Pour qu'elle ait de plus en plus cette conformité, disons lentement, profondément, tous les jours le Pater, méditons-le et que l'amour accompagne la foi ; cette méditation aimante deviendra une contemplation, par laquelle nous obtiendrons que le nom de Dieu soit sanctifié, glorifié en nous et autour de nous, que son règne arrive, que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel, par laquelle nous obtiendrons aussi le pardon de nos fautes et la délivrance du mal, la sanctification et le salut.

Il suit de là que notre prière est d'autant plus pure et plus efficace que nous prions du nom du Christ et que nous offrons à Dieu les actes d'amour et d'adoration de sa sainte âme, pour suppléer à l'imperfection de notre amour et de notre adoration.

Le chrétien qui, chaque jour un peu mieux, dit le Pater, qui le dit du fond de son âme, non seulement pour soi, mais aussi pour les autres, coopère certes grandement au gouvernement divin. Il y coopère plus que les savants qui ont découvert les lois du cours des astres, plus que les grands médecins, qui ont trouvé les remèdes des plus affreuses maladies. L'influence de la prière d'un saint François, d'un saint Dominique, plus près de nous d'une sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, ne fut certes pas moindre que celle d'un Newton ou d'un Pasteur. Celui qui prie vraiment, comme ont prié les saints, coopère au salut non seulement des corps mais des âmes ; or chaque âme, ouverte par ses facultés supérieures sur l'infini, est comme un univers qui gravite vers Dieu.

Source : Livres-mystiques.com

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

     

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