Cette expression hardie de François au numéro 69 de son exhortation apostolique pourrait servir à ouvrir la porte que son silence sur l'admission aux hommes mariés au sacerdoce n’a pas fait et qu’a provoqué chez beaucoup une grande déception.
Cependant il faut tenir compte de ce que motive le recours à la métaphore, dans ce même paragraphe François explique :
« Il faut accepter avec courage la nouveauté de l’Esprit qui est capable de créer toujours quelque chose de nouveau avec le trésor inépuisable de Jésus-Christ, car « l’inculturation engage l’Église sur un chemin difficile, mais nécessaire ». Il est vrai que, « bien que ces processus soient toujours lents, parfois la crainte nous paralyse trop » et nous finissons comme « spectateurs d’une stagnation stérile de l’Église »
D’où l’exhortation : « Ne craignons pas, ne coupons pas les ailes à l’Esprit Saint. »
Or, au numéro 85 François précise ce que l’inculturation doit entrainer au niveau de la structure de l’Eglise, et ses ministères :
« L’inculturation doit aussi se développer et se traduire dans une manière incarnée de mettre en œuvre l’organisation ecclésiale et la ministérialité.
Si l’on inculture la spiritualité, si l’on inculture la sainteté, si l’on inculture même l’Évangile, comment ne pas penser à une inculturation de la manière dont les ministères ecclésiaux se structurent et se vivent ?
La présence pastorale de l’Église en Amazonie est précaire, en partie à cause de l’immense extension territoriale, avec de nombreux lieux d’accès difficiles, une grande diversité culturelle, de sérieux problèmes sociaux, et avec l’option, propre à certains peuples, de s’isoler.
Cela ne peut nous laisser indifférents et exige de l’Église une réponse spécifique et courageuse. »
Donc, affaire à suivre…
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