DEUXIÈME PARTIE
LES PERFECTIONS DE DIEU QUE SA PROVIDENCE SUPPOSE
CHAPITRE V
L'INCOMPRÉHENSIBILITÉ DIVINE
Les grandes clartés divines
Et lorsque nous voulons désigner ce qui lui convient en propre, nous le faisons d'une façon négative et relative à l'objet de notre expérience ; ainsi nous disons que Dieu est l'Être infini, ou non-fini, immuable, et qu'il est le Bien suprême.
Ces certitudes rationnelles, qui sont déjà par elles-mêmes très fermes, sont encore confirmées par la révélation divine, reçue par la foi.
Nous avons là des certitudes de diamant, inébranlables. Il est absolument clair pour nous que Dieu ne peut exister sans être infiniment parfait, que Dieu ne peut se tromper, ni nous tromper, que Dieu ne peut vouloir le mal, qu'il ne peut être en aucune façon cause du péché. Nous sommes même incomparablement plus sûrs de la rectitude des intentions divines que de la rectitude de nos intentions les meilleures.
Il y a là pour nous en Dieu une lumière en quelque sorte éblouissante. De même il est absolument évident pour nous d'une part que Dieu est l'auteur de tout bien, même du bien de notre bon consentement salutaire, et d'autre part qu'il ne commande jamais l'impossible.
Rien ne peut prévaloir contre ces évidences souveraines, dont la clarté s'impose à toute raison droite qui s'ouvre à la vérité. Il est clair que Dieu ne peut exister sans être souverainement juste, sans être aussi souverainement Miséricordieux, souverainement sage et souverainement libre.
Et pourtant malgré ces clartés éblouissantes, il y a pour nous en Dieu quelque chose de très obscur. D'où cela vient-il ?
L'obscurité trans lumineuse
L'obscurité que nous trouvons en Dieu, vient de ce qu'il est beaucoup trop lumineux pour les faibles yeux de notre intelligence, qui ne peuvent supporter son infinie splendeur.
Dieu est invisible et incompréhensible pour flous, parce que, dit l'Écriture, « il habite une lumière inaccessible » (I Tim., VI, 16) qui nous fait l'effet de l'obscurité.
Dans l'ordre sensible il semble à l'oiseau de nuit que l'obscurité commence lorsque le soleil se lève, parce que ses faibles yeux ne peuvent percevoir que la faible lumière du crépuscule ou celle de l'aurore à peine naissante, et ils sont éblouis par la clarté trop forte du soleil.
Il y a quelque chose de semblable pour notre faible intelligence par rapport à Dieu, soleil des esprits.
Notre intelligence est la dernière de toutes, inférieure à celle des anges; elle ne voit les vérités intelligibles qu'au crépuscule, dans le miroir inférieur des choses sensibles, comme dans la pénombre.
Notre intelligence a besoin d'être unie aux sens, dit saint Thomas (Ia, q. 76, a. 5), pour que ceux-ci lui présentent l'objet qui lui est proportionné.
La dernière des intelligences connaît d'abord son objet propre : le dernier des intelligibles, l'être des choses sensibles, et c'est en lui, comme en un miroir, qu'elle connaît très imparfaitement l'existence de Dieu, et qu'elle voit le reflet des perfections divines.
Source : Livres-mystiques.com
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