"Seigneur, ayez pitié de l'Espagne" par Peregrinus 2020-01-09 20:15:35 |
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Voici ma traduction de la réaction de Luis Fernando Perez Bustamante, directeur du portail Infocatolica. Je trouve l'article quelque peu sévère à l'égard du cardinal Cañizares, qui est probablement visé, alors que ses paroles restent vraiment celles d'un évêque ; mais il est intéressant dans la mesure où il émane d'une personne qui tenait avant 2013 pour les doctrines ratzinguériennes de l'herméneutique de la continuité, mais semble avoir fortement évolué - après Amoris Laetitia semble-t-il - vers des positions nettement traditionalistes dont témoigne le premier paragraphe.
Peregrinus
Quand on accepte que Dieu cesse d’être le souverain effectif d’une nation dans ses lois ; quand on livre la royauté du Christ aux mains du suffrage universel, des majorités manipulées et menées par une oligarchie partitocratique ; quand on adore le Baal des valeurs des Lumières, et qu’on travaille en faveur d’un consensus qui exclut le Créateur de la place qui lui revient, en concédant tout au plus qu’il soit un élément « de plus » du cadre institutionnel ; quand on proclame le droit à l’erreur, y compris en matière religieuse, et qu’on l’appelle liberté ; en somme, quand on ne se contente pas d’assumer l’apostasie comme inévitable, mais que l’on collabore activement avec elle, que prétend-on obtenir ?
De nombreuses voix s’élèvent ces derniers jours pour avertir de l’abîme vers lequel se dirige l’Espagne avec un gouvernement mené par un traître capable de vendre l’unité de la nation pour se maintenir au pouvoir. Mais bien que Pedro Sanchez soit un Judas Iscariote, il est bien loin d’être le seul. Quoiqu’il soit un menteur invétéré, capable de dire une chose et son contraire d’un jour à l’autre, il n’est pas le seul. Ce n’est pas lui qui a juré sur la Bible de défendre quelque chose qu’il a ensuite détruite. Ce n’est pas lui qui a assumé l’anéantissement de la famille et du droit à la vie sous l’actuel régime politique.
Que vaut la prière si l’on ne commence pas par demander pardon à Celui que l’on prie ? qui élève aujourd’hui la voix au ciel comme le prophète Daniel, qui reconnaissait d’abord le péché commis avant de demander pardon ?
« Ensuite, je me tournai vers le Seigneur Dieu, l’implorant avec des prières et des suppliques, dans le jeûne, le sac et la cendre.
Je priai le Seigneur, mon Dieu, et je lui fis cette confession : Hélas, mon Seigneur, Dieu grand et terrible, qui gardez l’alliance et êtes loyal envers ceux qui vous aiment et gardent vos commandements. Nous avons péchés, nous avons commis des crimes et des fautes, nous nous sommes rebellé en nous séparant de vos commandements et de vos préceptes. Nous avons méprisé vos serviteurs les prophètes, qui parlaient en votre nom à nos rois, à nos princes, à nos pères et à tout le peuple de la terre. Vous, mon Seigneur, avez raison et nous, nous sommes confondus de honte, ainsi qu’il arrive aujourd’hui aux hommes de Juda, aux habitants de Jérusalem et à tout Israël, à ceux qui sont près et à ceux qui sont loin, dans tous les pays à travers lesquels vous les avez dispersés à cause des péchés qu’ils commirent contre vous. Seigneur, la honte nous confond, nous, nos rois, nos princes et nos pères, parce que nous avons péché contre vous. » (Dn IX, 1 ssqq.)
Il y a de la peur face à l’avenir, mais il n’y a pas de crainte de Dieu. Et sans la crainte de Dieu, l’avenir ne peut qu’un abîme ténébreux pour cette nation qui a porté l’Évangile au monde entier et qui n’est plus aujourd’hui qu’une ombre pathétique de ce qu’elle a été.
Ayez pitié, Seigneur, de l’Espagne qui s’est détournée de vous, et suscitez en elle des hommes vertueux qui puissent la mettre de nouveau sur le chemin de l’absolue soumission à votre royauté.
Vive le Christ-Roi !
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