"Alors faute de génie pour créer du neuf, nous essayons de préserver l'ancien. Nous sommes à l'age des musées et des archéologues ce qui est un aveu d'impuissance : déjà, l'époque alexandrine avait été une civilisation d'archéologues, c'est à dire de spécialistes de l'ancien. Les siècles passés n'avaient pas ce respect de l'ancien, et plus ils avaient un génie puissant, et moins ils étaient respectueux. Ils manifestaient le plus profond mépris pour ce qui les avait pécédés. Et cela s'explique : ils étaient bien trop occupés à exister et à s'exprimer pour faire l'effort de comprendre les arts défunts, leur art propre les prenait tout entier"
"Il est affreux d'être à l'âge des archéologues, mais il faut nous y résigner. Nous avons besoin des musées. Nous y découvrons avec éblouissement ce que nous avons été, nous sentons sourdre en nous le désir de ce que nous pourrions être".
"Nous découvrons dans les musées que nous avons eu une âme vivante, mais une archéologie est toujours morte. Alors faut-il dire que notre âme est morte ? Notre coeur ne veut pas s'y résoudre, nous nous sentons pourtant capables des mêmes gestes qu'autrefois. C'est une souffrance tragique de se sentir français jusqu'au bout des ongles, d'être habité par ce désir impétueux qui menait les français par le monde, quoiqu'ils gardassent une tête si lucide, et de constater autour de soir que la France ne sait plus ce qu'elle est".
André Charlier "L'âme moderne en face de l'être"
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