avec Fulbert, évêque de Chartres et poète (v.960-v. 1028) qui célèbre l'Epiphanie en vers sapphiques, dans un latin à la fois rugueux et solennel :
Nuncio vobis fero de supernis :
Natus est Christus, dominator orbis,
In Bethlem Judae, sic enim proheta
Dixerat ante.
Je vous apporte un message des cieux, le Christ souverain du monde, est né à Bethleem de Judée, ainsi que le prophète l'avait annoncé.
Hunc canit laetus, chorus angelorum,
Stella declarat, veniunt Eoi
Principes digno celebrare cultu
Mystica dona.
Là chante le chœur heureux des anges, l'étoile le proclame, les princes d'Orient viennent lui rendre l'hommage qui lui est dû par des dons mystiques.
Thus Deo, myrrham troclotem humando,
Bratheas regi chryseas decenter,
Dum colunt unum, meminere trino
Tres dare terna.
Comme il convient : de l'encens à Dieu, de la myrrhe à Celui qui sera enseveli, des feuilles d'or au Roi. En adorant l'Unique, ils pensent tous trois à donner trois choses au Triple.
Gloriam trinae monadi canamus,
Cum Deo divae genitore Proli
Flamini necnon ab utroque fuso
Corde fideli.
Amen.
Chantons gloire à la triple monade, à Dieu géniteur comme à son divin Rejeton, et aussi à l'Esprit qui s'exhale de chacun d'eux d'un coeur plein de foi. Amen.
(In " Carmina sacra medii aevi saec. III.XV, collecta, translata, commentataque a Henry Spitzmuller". Desclée de Brouwer, Bruges 1971,2011 p. p. 366)
Cette hymne était inscrite pour l'Epiphanie dans la plupart des Bréviaires romano-francs antérieurs au XVIe siècle. Elle n'a pas été conservée dans les liturgies particulières ultérieures (Carmes, prêcheurs, prémontrés cisterciens)
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