Cela date de plus de quatre mois. Les choses semblent s'être tassées. Mais un échange ici sur le concept de Marie Co Rédemptrice m'a fait ressortir mon petit reportage mayennais, qui intéressera peut-être certains, dont l'abbé Paterculus :
"le 6 août 2019, je vais à St Aignan sur Roë (Mayenne), entre Craon (Mayenne) et La Guerche de Bretagne (I et V). Je suis reçu par une Sœur puis par la Mère Supérieure. Entre deux, sous une pluie battante, j’assiste à la mise en terre d’une résidente sans famille et raccompagne le prêtre ivoirien en voiture jusqu’à la maison d’accueil des personnes âgées. Ce prêtre africain est là pour trois semaines. Il se trouve être lié à un des résidents. En temps normal, l’aumônier permanent, logé par les Sœurs, onze en tout, est un prêtre belge de 90 ans, l’abbé Van der Linden. Les Sœurs sont en robe bleue, mais leurs dessous, que la Sœur me montre sans fausse pudeur, sont blancs. Le rite suivi est Paul VI. Je dis à la Mère Sup que leur fondatrice, Maria Nault (1901-1999), qui malgré sa longue vie a connu toutes sortes d’épreuves physiques et a été stigmatisée, avait conseillé le curé Chanteux de Placé (Mayenne) pour une messe composite avec éléments modernes mais canon traditionnel. Réponse : « il fallait bien aider les vieux prêtres à entrer dans le nouveau rituel ». Les Sœurs, à l’origine dites du « Cœur Transpercé et Immaculé de Marie », puis en 1958 de « Marie Co-Rédemptrice », deviennent de « Marie Mère du Rédempteur » par décision de Mgr Garrone en 1966 : plus correct ! Les démarches pour l’agrégation de la Pieuse-Union des Petites Sœurs à une Communauté de droit pontifical sous l’autorité des évêques de Laval et de Toulouse n’ont pas manqué. En 1973 une Congrégation d’accueil est enfin trouvée. Mère Marie de la Croix voit cela comme une épreuve : « vous entendez mes Sœurs, vous ferez ce que vous voudrez, mais moi, jamais ! ». Enfin, le 14 septembre 1989, Mgr Billé, évêque de Laval, érige la Pieuse-Union en Congrégation avec une nouvelle Supérieure Générale, Mère Marie du Christ. La rébellion actuelle n’est pas d’ordre religieux. La Sœur a finement souri quand je lui ai dit : « il paraît que vous priez trop ». « Je ne crois pas que ce soit la raison », m’a-t-elle répondu. Quelle est la vraie raison ? Vous êtes propriétaires demandé-je. « Oui » me dit la Sœur. « Non » lui répond la Mère Sup. Je me demande si ce n’est pas un remake de 1973, un refus d’être absorbées par d’autres. Les Sœurs sont persuadées que tout cela s’arrangera. La Maison est moderne et bien entretenue et les Vieux ont l’air de s’y plaire. Rien à voir, en tout cas avec les affaires de St Nicolas, Port-Marly ou Niafles, et pas grand-chose avec les Franciscains de l’Immaculée. Les Tradis ne sont pas concernés, sauf à prier car ces Sœurs sont sympas et méritantes."

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