et je sais que vous connaissez, comme moi, les institutions qui se distinguent dans le marigot.
J'y ajoute aussi tous les valeureux prêtres et bien des évêques aussi qui tiennent l'Eglise à bout de bras, avec leurs faiblesses et leurs grandeurs. Et les prêtres qui par milliers ont traversé les années de guerre jusqu'à ces dernières années, ils ont connu les hauts et les bas, le séminaire à l'eau froide avec les cours en latin auxquels ils ne comprenaient rien sans pouvoir lire la bible en français, et les laïcs qui leur interdisaient de catéchiser…
Je traversais la Loire sous un beau soleil cet après-midi en regardant la cathédrale, je me disais que dans un monde idéal, nous serions tous derrière l'évêque du lieu… Et puis le feu rouge m'a fait revenir à la… réalité. Je devais être en hypoglycémie. Je me suis rappelé que le tract du denier de l'Eglise locale mentait cette année encore (je crois), en disant qu'il servirait à financer les études des séminaristes, alors qu'Orléans n'a plus de séminaristes (je crois).
Un jour les communautés que nous admirons auront leurs scandales, je n'en doute pas.
Je suis toujours épaté par le transitus chez les religieux, en principe vers un ordre plus strict.
Mais il faudrait avoir par exemple les chiffres et les raisons des prêtres qui ont quitté la FSSP, la FSSPX, La Cté St-Martin. Ils sont nombreux. Quand on pense que Mgr Eychenne vient de la dernière communauté, et qu'il lui est arrivé ensuite de rire de la soutane…
Je recommande un très beau livre sur d'anciens séminaristes passés par Ecône (et respectueux de leur passage) :
Patrick Chalmel, Ecône ou Rome. Le choix de Pierre, Fayard, 1990.
A Dijon, j'ai croisé le chemin de plus d'un Africain ou d'un Français qui avaient vécu au séminaire de Flavigny avant d'en sortir. Ils étaient un peu tout seuls sur terre, perdus. Ils étaient très intéressants, parfois déboussolés. Je me demande ce qu'ils sont devenus. J'ai connu aussi des séminaristes que l'on a envoyés passer leur licence. Le plus sérieux d'entre eux a arrêté le séminaire ensuite ! Mettez des séminaristes à l'Université, c'est le meilleur moyen de perdre une vocation toujours fragile par essence. Pourquoi pas un stage au Moulin-Rouge !?
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