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L'Huile Sainte du Sacrement des Malades
par Ewondo 2019-11-20 13:08:42
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Lors du dernier pèlerinage à Lourdes de Lourdes Cancer Espérance, le père Viot qui nous fait l’honneur de joindre notre délégation LCE 28 de Chartres Eure et Loir est très apprécié par notre petite délégation d’environ trente-cinq participants.

La veille du Sacrement des Malades auquel beaucoup ont recours à la Basilique Saint-Pie X, il a insisté sur l’importance symbolique de l’Huile Sainte de ce sacrement comme dans d’autres, et sa valeur thérapeutique dans la médecine traditionnelle.

Ayant pour violon d’Ingres la paléographie des écritures non alphabétiques, je me suis rappelé une réflexion que je m’étais faite voici longtemps sur la ressemblance étonnante entre le hiéroglyphe égyptien du médecin et son homologue caractère chinois (caractère « Han » encore utilisé aujourd’hui sous sa forme traditionnelle à Taiwan, Hongkong et dans toute la diaspora chinoise hors Singapour où ils utilisent les formes simplifiées comme en République Populaire de Chine – les Japonais les utilisent également sous les deux formes quand certaines variantes simplifiées étaient déjà admises avant les réformes imposées par le gouvernement communiste chinois après 1949.).

Dans l’Antiquité, deux grandes médecines prédominèrent aux deux extrémités du continent eurasiatique : autour du Bassin Méditerranéen, l’égyptienne qui nous a laissé d’importants écrits (dont le fameux papyrus Ebers) et la grande figure d’Imhotep et en Extrême Orient, rayonnant aussi dans le Sud-Est Asiatique, la Chinoise avec Nü Xi (pour les plantes) et surtout le mythique Huangdi, l’Empereur Jaune et son fondamental Huandi Neijing Suwen sans parler des traités d’acupuncture …





Sounou est le nom donné en égyptien au médecin. Peut-être certains d’entre vous ont déjà lu l’ancien et très intéressant ouvrage « Sinouhé l’Egyptien » (dans les langues sémitiques, hébreu, arabe etc. dont l’ancien égyptien faisait partie, plus exactement chamito-sémitique, les voyelles ne sont pas notées), roman écrit de la vie d’un médecin qui pratiquait notamment des trépanations, signé Mika Waltari qui vient également de publier « l’Etrusque ».

En haut, à gauche, une flèche pour tuer les démons, et en dessous, à gauche, un pot à huiles parfumées pour traiter les malades, à droite la spirale est alphabétique et se prononce « nou » .

A droite, un homme fustige de son bâton les démons.

Y eut-il des contacts entre la Chine et l’Egypte dans l’Antiquité ? Cela est fort possible mais tardivement quand on sait qu’une des Routes de la Soie passait par Alep en Syrie avant que les biens soient embarqués pour sillonner la Méditerranée vers diverses destinations dont le très commercial port d’Alexandrie (on a retrouvé des poteries chinoises dans des tombes égyptiennes de la basse époque). Des hommes savants se trouvaient également dans les convois, mais il est invraisemblable que l’influence culturelle en cette Basse Epoque ait pu influencer ce parallèle entre les écritures du médecin. Mais il faut dire qu’il est étonnant !

Comparons maintenant avec le caractère chinois Yi du médecin avec sa décomposition à droite :



A gauche, le caractère traditionnel complet et suivant les pointillés, le descriptif à droite :

- En haut à gauche, un carquois et toutes ses flèches (qui devint le caractère simplifié du médecin),
- En haut à droite, une main qui tient un bâton avec laquelle elle donne des coups.

- En bas à gauche, un vase, un pot (de bronze) dans lequel de l’huile parfumée était mélangé un alcool (de riz ou de raisin, les Chinois ayant découvert le vin en même temps que les Gaulois). En effet, si l’huile ne se mélange pas à l’eau, elle est miscible à l’alcool pour donner une sorte d’onguent ayant la consistance d’une mayonnaise.
- En bas à droite, on voit que ce caractère a donné le caractère de l’alcool à boire par ajout de la clé ou radical de l’eau (trois gouttes de liquide qui tombent).

Sources :

- Ernest Alfred Thomson Wallis Budge, An Egyptian Hieroglyphic Dictionary, with an Index of English Words, King List etc., John Murray, London,
- Dictionnaire Français de la Langue Chinoise, Institut Ricci, Kuangchi Press,
- Père Wieger, SJ, Caractères Chinois (le meilleur sur l’étymologie et plein d’humour), Taichung.

Pierre




     

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